Découvrez l’histoire fascinante de Vindolanda, une colonie militaire romaine stratégiquement située près du Mur d’Hadrien. Explorez la vie quotidienne de ses habitants, leurs défis et les métiers locaux qui ont contribué à la prospérité de cette colonie. Suivez l’évolution de Vindolanda, de son établissement à son déclin avec le retrait des troupes romaines, marquant la fin d’une ère et le début d’une nouvelle ère pour la Grande Île.
Sommaire
- Vindolanda, Une colonie militaire romaine
- Vivre dans la colonie militaire romaine de Vindolanda
- Artisanat et Industrie à Vindolanda : Un savoir-faire romain au cœur de la colonie militaire
Vindolanda, Une colonie militaire romaine
Après les deux tentatives de conquête avortées de Jules César en 55 et 54 avant J.-C., les Romains envahirent l’Angleterre en 43 de notre ère. Rome étendit son Empire de l’Espagne à la Turquie, et de la Libye à l’Écosse. Mais partout, sous le soleil du désert ou dans les brumes océaniques, la vie des soldats se ressemblait. Deux campagnes furent nécessaires au consul Agricola, pour conquérir le pays.
Celui-ci fut pacifié en 84 jusqu’à la frontière de L’Écosse. Aux frontières de l’Empire Les soldats qui veillaient sur les frontières de l’Empire menaient une vie rude et dangereuse. Vindolanda, I’une des garnisons les plus septentrionales de l’Empire romain, était un fort édifié non loin du Mur d’Hadrien, une muraille destinée à protéger la nouvelle province romaine des incursions « barbares » en provenance du nord (l’Ecosse actuelle).
La garnison avait pour mission de protéger cette voie frontalière et ses environs immédiats. Une rude tâche : des patrouilles circulaient sans cesse de part et d’autre de ce point stratégique. Cependant, la construction d’une frontière fortifiée, entre 120 et 130, après J.-C., sous le règne de l’empereur Hadrien, rendit la surveillance et la défense plus faciles.
A l’origine, Vindolanda n’était qu’un camp en bois. Le vicus, un village, ou vicus, se développa à l’extérieur sur le flanc ouest de l’enceinte. Il abritait des civils, en général les familles des soldats. Le goût du confort des Romains était tel, qu’en 160, des hommes détachés spécialement de la sixième légion, y édifièrent un établissement de bains (thermes). Les soldats venaient s’y reposer, une fois leur service terminé. Ils y jouaient leur solde, mangeaient et buvaient.
Le plus grand bâtiment du village était une auberge pour voyageurs. Elle comprenait des chambres pour les hộtes de passage, des latrines, une cuisine, une salle à manger, une chaufferie, des bains, une brasserie, des pièces réservées aux domestiques et des écuries.
Vivre dans la colonie militaire romaine de Vindolanda
Les habitants de la colonie étaient fort jeunes, aine: que le prouvent les ossements découverts dans cimetière. C’est que l’espérance de vie y était alors très faible : environ 36 ans pour les hommes, 28 pour les femmes. En outre, cette moyenne ne tient pas compte de la mortalité infantile, très élevée. De ces premiers habitants, quelques noms inscrits sur de petits autels dédiés à des divinités de l’ile nous Sont parvenus : Senilis, Longinus, Senaculus, Lupulus pour les hommes, Flavia, Emerita, Aurelia pour les femmes. D’autres, comme Martinus, Gatiunius et Aurelius ont été retrouvés sur des poteries sous forme de graffitis. Beaucoup de ces noms n’étaient en fait que des noms locaux romanisés.
Confort et élégance
En dépit de leur isolement dans une contrée froide et humide, les habitants de Vindolanda possédaient la plupart des commodités connues des Romains. Les portes des maisons avaient des serrures. Les fenêtres étaient défendues par des barreaux. Puits et citernes fournissaient de l’eau claire. Les femmes portaient des colliers, des épingles à cheveux, des bracelets et des bagues. Elles possédaient des peignes, des pinces à épiler et des miroirs en bronze poli. Les hommes utilisaient des fibules en bronze, des ceintures et des boucles d’émail. Tous et toutes portaient des chaussures, même les enfants en bas âge!
Une correspondance officielle
202 tablettes en bois, gravées à l’aide d’une plume à encre ou d’une pointe ont été mises au jour. On y découvre toutes les périodes d’occupation du fort. L’une d’elles décrit la vie de la garnison. Une autre dresse une liste des besoins du fort : sel, épices, graisse de porc, cervoise, viande de chèvre, jambon, porcelet, venaison, orge, froment et blé malté. Pas besoin d’aide extérieure ! Relativement isolés, les habitants de Vindolanda utilisaient au maximum les ressources locales, tant animales que végétales. Bovins, ovins et chevaux fournissaient la viande, le lait ou la laine. La graisse des animaux servait à fabriquer des chandelles; leurs os, des manches de couteaux, des peignes, d’épingles à cheveux, des aiguilles, des pioches, de chevilles ou des dés et des pièces de jeux.
Leur cuir était utilisé aussi bien pour la confection des boucles, sacs, chapeaux, harnais et tentes que pour les armures et les chaussures. La viande était abondante dans la région. Mais les terres étant peu propices à la culture des céréales, celles-ci devaient être importées du Sud de l’île. Des noisettes récoltées dans les forêts environnantes faisaient souvent partie du menu de la garnison. Les archéologues ont même retrouvé des traces de choux dans le puits du fort !
Artisanat et Industrie à Vindolanda : Un savoir-faire romain au cœur de la colonie militaire
La vaisselle ordinaire en terre cuite était produite sur place. Quant aux plus belles poteries, on les importait, généralement de Gaule. Le minerai de fer était extrait et fondu à 250 mètres du fort. On extrayait aussi du charbon, pour chauffer certaines habitations. Mais le bois demeurait le principal moyen de chauffage. A Vindolanda, on travaillait aussi le bronze et le cuir. On tissait et filait. On préparait la chaux nécessaire à la fabrication du mortier. Il existait à l’intérieur du fort des ateliers de réparation pour l’outillage agricole et le matériel militaire.
La présence des Romains à Vindolanda dura plus de deux siècles. Le retrait des troupes romaines de l’Angleterre en 406 entraîna l’abandon définitif du lieu. Pictes des hautes terres du Nord, Scots d’Irlande et Saxons du continent en profitèrent pour se partager la grande île.
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FAQ
Les habitants de Vindolanda produisaient leur vaisselle quotidienne en terre cuite sur place, démontrant ainsi leur capacité à répondre aux besoins essentiels de la colonie.
Les plus belles poteries à Vindolanda étaient généralement importées, principalement de Gaule, témoignant des échanges commerciaux et de la quête de qualité dans la colonie.
Le chauffage des habitations à Vindolanda reposait sur l’utilisation du charbon, bien que le bois demeurât le principal moyen de chauffage, soulignant l’adaptabilité des habitants face aux ressources locales.
À Vindolanda, les habitants étaient compétents dans le travail du bronze et du cuir, ainsi que dans le tissage et le filage. Des ateliers de réparation à l’intérieur du fort étaient dédiés à l’entretien de l’outillage agricole et du matériel militaire, mettant en lumière la diversité des compétences artisanales dans la colonie.
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