L’Église de France, sous Philippe le Bel, a montré une indépendance limitée vis-à-vis du pouvoir civil, se rendant souvent complice des abus royaux. Les prélats, souvent nommés par le roi, ont sacrifié leurs principes pour préserver leurs privilèges. Ce texte explore les relations complexes entre l’Église et l’État, ainsi que les luttes internes au sein du clergé.
Sommaire
- L’Église de France sous Philippe le Bel
- L’obéissance au roi
- Les privilèges de l’Église
- Les exactions royales
- Les assemblées du clergé
- Les doléances du clergé
L’Église de France sous Philippe le Bel
Sous Philippe le Bel, l’Église de France a eu l’occasion de faire preuve d’indépendance à l’égard du pouvoir civil, mais elle n’en a pas profité. Elle n’a pas osé blâmer les abus de Nogaret et a abandonné Boniface, qui avait tenté de défendre l’Église contre la fiscalité royale. Elle a livré les Templiers, devenant ainsi l’instrument de leur supplice.
L’obéissance au roi
L’obéissance au roi, en matière politique, fut alors absolue dans l’Église de France, semblable à celle de l’Église d’Angleterre plus tard. Bien qu’il y ait eu une minorité d’hommes attachés aux principes théocratiques, la plupart des clercs étaient préoccupés par leur sécurité personnelle.
Les privilèges de l’Église
L’Église avait à défendre ses privilèges de juridiction et ses biens contre les laïques et les officiers royaux. Cependant, elle se résignait souvent à acheter la protection du roi par une entière soumission et des libéralités. Les biens ecclésiastiques étaient en principe exempts de toute contribution publique, mais en pratique, l’Église contribuait aux dépenses de la couronne.
Les exactions royales
Philippe le Bel a obtenu plusieurs décimes du clergé, souvent avec l’assentiment du pape. En 1294, la guerre de Gascogne a conduit à la décision que les biens ecclésiastiques devaient supporter une part des frais pour la défense du royaume. Des synodes provinciaux ont été tenus pour voter des décimes.
Les assemblées du clergé
Les assemblées du clergé ont dressé des listes de griefs et des cahiers de doléances, exprimant leurs préoccupations face aux abus des officiers royaux. Les doléances du clergé de France étaient uniformes et ont été résumées au Concile de Vienne en 1341.
Les doléances du clergé
Les clercs ont dénoncé les abus commis par les officiers royaux, tels que l’emprisonnement de clercs et l’interférence dans les affaires ecclésiastiques. Ils ont également exprimé leur frustration face à l’absence de respect pour leurs privilèges et à la saisie de leurs biens.
Questions-Réponses
L’Église de France a souvent agi comme un instrument du pouvoir royal, sacrifiant son indépendance et ses principes pour préserver ses privilèges.
L’Église a principalement cherché à acheter la protection du roi par des libéralités, tout en dressant des doléances lors des assemblées du clergé.
Les exactions ont conduit à une soumission accrue de l’Église, qui a dû contribuer financièrement aux dépenses de la couronne, malgré ses privilèges de juridiction.