<style>.lazy{display:none}</style>Watteau « le peintre de la douceur de vivre »

Watteau « le peintre de la douceur de vivre »

antoine watteau

Watteau, ľ’un des plus purs et des plus hauts génies de la peinture, a eu une vie triste. A ses débuts il travailla durement, gagnant si peu qu’il mourait presque de faim. Quand la gloire lui donna ľ’argent et le confort matériel, la maladie le minait déjà, lui causant de dures souffrances.

Ses tableaux sont pourtant le contraire de sa vie. Il a peint les gens gais, toujours gracieux, jolis. Il a peint les fêtes joyeuses, les jardins charmants, I’insouciance heureuse.

La poésie et la beauté de cette atmosphère de rêve lui ont donné la gloire. Et ses tableaux sont toujours pour nous une source d’éblouissement.

Sommaire

En visitant le musée du Louvre, vous aurez peut-être remarqué un grand tableau qui représente un groupe en train de monter sur une barque de conte de fées. Les coloris sont tendres et vaporeux, la lumière douce et un peu brumeuse. Les personnages sont jeunes, heureux, beaux. Tout respire la douceur de vivre et le bonheur, dans cette atmosphère de rêve.

Le tableau s’appelle « L’Embarquement pour Cythère ». C’est un des chefs-d’oeuvre de la peinture française, et son auteur, un des plus grands peintres de tous les temps: Jean-Antoine Watteau.

Antoine Watteau, portrait – Image générée par l’IA

Les débuts de Watteau

Et pourtant quand il est né, en 1684, à Valenciennes, rien ne laissait croire que cet enfant deviendrait un peintre. Son père était maître couvreur, ses ancêtres avaient été boulangers, pâtissiers, tisserands. Quand il commença à fréquenter l’école, on remarqua qu’il aimait beaucoup dessiner: parfois il s’arrêtait au milieu de la rue pour crayonner des soldats et des passants sur ses cahiers de classe.

A cette époque le métier de peintre ne consistait aujourd’hui, à faire uniquement des tableaux, mais aussi à décorer des carrosses, à teindre des parquets, à faire des enseignes, à peindre des écussons.

Seuls les génies ou les protégés des mécènes pouvaient se consacrer entièrement à leur art; les autres vivaient honorablement de leur travail artisanal.

Le père de Watteau ne s’opposa donc pas à ce que son enfant adopte cette profession; et pour qu’il puisse bien apprendre la technique du métier, il le fit entrer, à 15 ans, chez maître Gérin, comme apprenti. Watteau y passa trois ans, se familiarisa avec tous les procédés de la peinture.

Ses premiers maîtres

A 18 ans, pauvre et inconnu, il vint a Paris pour tenter sa chance. Les peintres se groupaient alors en corporations. Les jeunes débutants commençaient à travailler comme apprentis chez les maîtres, en exécutant les détails de tableaux commandés : ciels, arbres, têtes, draperies, etc.

Watteau se fait remarquer chez ses premiers maîtres par la finesse de ses exécutions, mais il n’aime pas ce travail fastidieux, et si mal payé qu’il lui procure à peine de quoi vivre. Un jour, il a la chance d’être présenté à Jean Mariette, graveur et marchand d’estampes, qui l’initie aux oeuvres des grands maitres dont il possède une riche collection.

Ensuite Claude Gillot, Audran et Sirois l’emploient; au contact de ces artistes, son génie mûrit et commence à se définir.

La gloire

En 1712, Watteau connaît Pierre Crozat, trésorier de France et l’un des hommes les plus riches du royaume. Ce généreux mécène le prend sous sa protection; désormais Watteau n’aura plus à se préoccuper des soucis matériels : son protecteur et ses amis achèteront d’avance toute sa production.

Crozat aime donner des fêtes. Watteau y assiste; il regarde les musiciens, les invités qui se promènent dans le parc, les couples qui s’assoient sous les arbres, au pied des statues. Il note sur son
carnet les mouvements des danseurs, les couleurs des habits,
l’atmosphère de la nature, l’ambiance des fềtes galantes. Il peint
ces scènes diverses, et ses tableaux sont empreints de la douceur de
vivre de la société de son époque.

De son travail passionné jaillissent des chefs-d’oeuvres : I’Indifférent, l’Enchanteur, les Charmes de la vie, Assemblée dans un Parc.

Tableaux célèbres du peintre Antoine Watteau

En 1717, il est reçu à l’Académie royale grâce à son Embarquement
pour Cythère
. On se dispute ses toiles, sa gloire rayonne. Mais il continue à mener une vie assez errante; il habite chez ses amis, au gré de son humeur, au hasard des commandes. En 1711, on le trouve chez Sirois; plus tard, il vit chez Crozat, soit à Paris, soit dans la maison de campagne de ce dernier. Vers 1716, ou 1717, il loge chez Vleughels, peintre flamand sans grand talent mais plein de bonté.

La mort de Watteau

En 1709 Watteau commence à sentir les premiers symptômes du mal qui doit l’emporter : la tuberculose. Avec les années, la maladie empire; des insomnies et des malaises le torturent. En 1719 il va à Londres se faire soigner par le docteur Mead, l’un de ses admirateurs; Il y passe un an, mais sans obtenir aucun résultat; au contraire, le climat de l’Angleterre aggrave son état.

De retour à Paris, Watteau s’installe chez Gersaint, le gendre de Sirois. Afin de le remercier de son hospitalité, il peint pour lui en huit jours l’Enseigne de Gersaint, l’un de ses tableaux les plus célèbres.

Se sentant chaque jour plus faible, Watteau se retire à Nogent-Sur-Marne où, le 18 juillet 1721, il meurt dans les bras de Gersaint. Il a seulement 37 ans.

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FAQ

Quels sont les tableaux célèbres de Watteau ?

I’Indifférent, l’Enchanteur, les Charmes de la vie, Assemblée dans un Parc

Quand meurt Watteau ?

Le 18 juillet 1721

Dossier sur les peintres