<style>.lazy{display:none}</style>Bataille de Baugé en 1420

Bataille de Baugé en 1420

Bataille Baugé guerre 100 ans

En 1420, Baugé, pendant la guerre de 100 ans, la situation du Dauphin Charles, le futur Charles VII est terriblement naze. Il ne dispose que de 3 ter-ter sûr : le Poitou, l’Auvergne et le Berry. Autant dire qu’avec du cassoulet, du canard à profusion et du bon sens paysans, la reconquête est faisable (la bataille de Baugé en est un parfait exemple). Sauf, que, du coté anglais, Henri V et ses mecs se sont installés dans la majorité de la France à vendre leurs fishs and chips dégueulasses à la place de nos bons petits plats du terroir.

S’ajoute à cela tout une colonie de vacance qui arrive à Bernay avec à peu près 6 à 7000 hommes commandés par le frère du roi d’Angleterre, Thomas de Lancastre, duc de Clarence (on dirait une pub pour un parfum) qui mise sur une passivité bretonne, trop occupée à dessaouler pour marcher sur l’Anjou. 


Pour briller en société :

  • Dauphin Charles
  • Bertrand Du Guesclin
  • Occupation anglaise de plus de la moitié de la France
  • Ecossais alliés au royaume de France
  • Revanche d’Azincourt
  • Charge de la noblesse anglaise sans renfort d’archers

En janvier 1421, 4500 écossais bien déterminés débarquent à la Rochelle pour grossir les rangs des hommes déjà sur place. Le nombre d’écossais est maintenant de 13000, honorant la vieille alliance franco-écossaise et donc aider le dauphine et venger leur roi Jacques 1er, prisonnier des anglais. Tout un programme. Des écossais, un mec bien roublard, la France, et des anglais au milieu. Ca va être un joli merdier.

En mars 1421, le duc de Clarence tente de prendre Angers, qui résiste, et se replie sur Beaufort en attendant de passer la Loire et de rejoindre Tours. Les vassaux du duc d’Anjou, Jean de Fontaine commandant de la place de Baugé-le-Grand, Jean de la Grézille, Jean du Bellay, Jean de Champagne, Jean de Bueil, Jean de la Croix, se regroupent le 20 mars à Baugé pour résister. Or le maréchal de La Fayette, l’un des principaux seigneurs d’Auvergne, des Orléans-Armagnacs sous les ordres du comte Jacques de Ventadour, de Guillaume II d’Avangom (vicomte de Narbonne) et de Jean Dunois (bâtard de Louis Ier d’Orléans), le connétable d’Écosse Jean Stuart de Darnley et le comte Jean Stuart de Buchan, partis de Poitiers avec leur armée, arrivent à Saumur.

Ce fameux honneur anglais.

Nous sommes au soir de la veille de Pâques, et le duc de Clarence s’apprête à festoyer comme un porc dans le château de Beaufort quand on le prévient que ses gens, qui ont fait quelques prisonniers écossais, ont appris qu’une armée écossaise est à quatre lieues de Baugé. La bataille de Baugé sera un carnage.

Pressé d’en découdre et d’aller compter fleurette à la gueuse du coin lorsque tout sera terminé, le duc de Clarence commence à partir à moitié équipé pour charger l’ennemi. Là on est sur un niveau de mongolie rarement atteint, le mec est seul et part charger le camp français et écossais en slip de guerre. Ni une, ni deux, le reste de ses hommes le suivent, normal, un mec en slip qui charge c’est beau, alors on l’imite et on rejoint le délirium très épais que chacun prend soin d’amplifier à base de punchline : « les Anglais ont gagné assez de batailles avec leurs archers. Cette fois, seuls les nobles auront l’honneur de la journée ! »

La faute est inhabituelle pour l’armée anglaise qui doit largement ses succès à ses archers… La bataille de Baugé sera un tombeau.

Les cavaliers arrivent une heure avant le coucher du soleil entre Baugé et Vieil-Baugé sur la rive gauche du Couasnon dont le dégel a transformé les rives en bourbier. Une avant-garde anglaise poursuit des troupes françaises qui se barricadent dans l’église, mais elle est elle-même bloquée par des troupes arrivées à la rescousse qui les empêchent de manœuvrer.

L’armée anglaise en roue libre, qui a partiellement franchi le Couasnon, reçoit des volées de flèches écossaises arrivant de la rive droite. Le choc décisif se produit sur le pont qui donne accès au village ; désarçonné, Clarence est tué avec courage, chose rare pour un anglais. 

Apprenant la mort de leur chef, les godons paniquent alors que les troupes franco-écossaises exultent. Ca part en découpage de tête, brochette de godons et fricassé de tripes… La bataille tourne au massacre et la vengeance se mange chaudement, bien saignante. 

Plus de 1000 anglais meurent et 500 sont faits prisonniers. En plus du duc  de Clarence, le baron de Ros et le comte de Tancarville sont tués. Le corps du duc de Clarence est transporté en Angleterre et enterré à la cathédrale de Canterbury. Les comtes d’Exeter, de Somerset et de Huntingdon sont capturés. La bataille de Baugé est une victoire française !

La bataille de Baugé, l’Azincourt anglais.

Le roi Henry V accueille la nouvelle de la défaite de la bataille de Baugé avec un violent accès de colère, déclarant que, si son frère avait survécu, « il l’eust fait mectre lui-même à mort » pour le punir d’une désobéissance qui avait coûté à l’Angleterre « la fine fleur de sa chevalerie », pour reprendre une formule employée par les chroniqueurs à propos de la défaite française d’Azincourt (1415).

Le dauphin Charles apprit l’heureuse nouvelle à Poitiers et «en fut moult joyeux» ; il reçut la bannière de Clarence, et en quelque sorte les défaites de Crécy, de Poitiers et d’Azincourt étaient vengées. Jean Stuart de Darnley reçoit en récompense la seigneurie de Concressault, près de Sancerre. Jean Stuart, comte de Buchan, reçut quant à lui le titre de de connétable de France en 1424.

bataille de baugé