La bataille de Toulouse, livrée le 10 avril 1814, est l’un des derniers affrontements majeurs des guerres napoléoniennes. Elle voit s’opposer les troupes impériales du maréchal Soult à une vaste coalition anglo-hispano-portugaise commandée par le duc de Wellington. Bien que la ville finisse par tomber, l’engagement constitue en réalité une victoire défensive française : les forces impériales, solidement retranchées et manœuvrant avec habileté, infligent de lourdes pertes à l’ennemi.
Soult parvient à se replier en bon ordre, emportant avec lui tout son matériel, ses canons et l’essentiel de ses effectifs, ce qui témoigne d’une discipline remarquable malgré la situation politique chaotique liée à l’abdication récente de Napoléon. Sur le terrain, les dégâts infligés aux forces alliées sont supérieurs à ceux subis par les troupes françaises.
Toutefois, Wellington présentera cette bataille comme une victoire stratégique décisive afin d’en faire un instrument de propagande. En réalité, Toulouse n’a été conquise qu’après le retrait volontaire de Soult, et les résultats militaires bruts penchent davantage en faveur de l’armée impériale, faisant de cet épisode un exemple frappant de dissociation entre succès tactique et récit politique.
Pour briller en société :
- Victoire défensive française
- Bataille alors que l’empereur a abdiqué
- Perte de Toulouse
- Soult
- Retraite française avec une armée intacte
Un contexte particulier
Napoléon abdique le 4 avril 1814. Le 24 mars 1814, après avoir été chassé d’Espagne, Soult arrive à Toulouse. L’armée anglo-hispano-portugaise commandée par le duc de Wellington est à ses trousses .
Dans un contexte pro-royaliste et anti bonapartiste, les paysans refusent de nourrir l’armée française, pire, il refuse de fortifier la ville pour l’offrir.
Wellington tente de couper la retraite de Narbonne en contournant la ville. Il laisse un corps d’armée à Saint-Cyprien tandis que le reste de ses troupes franchissent la Garonne.
La Bataille de Toulouse, Soult
En ce jour de Pâques, le 10 avril 1814, la bataille s’engage. L’assaut est général et sur plusieurs fronts :
Les anglais attaquent Saint-Cyprien mais sont défaient. Les Ecossais attaquent les Ponts-Jumeaux mais eux aussi subissent de lourdes pertes et sont stoppés par 300 soldats et 5 canons. Pour finir les Espagnoles echouent au pont de Matabiau et à Jolimont. L’offensive coalisée est stoppée.
Entre temps, les britanniques arrivent à rejoindre les hostilités et attaquent la redoute de la Cépière. Pour éviter de se faire déborder, Soult envoi des renforts. Le général Taupin tombe au combat à Jolimont qui est bientôt occupé par Wellington.
La retraite
Soult évacue la ville dans la nuit du 11 au 12 avril 1814. Son armée est quasiment intacte et il s’offre le luxe de partir avec tout son matériel au nez et à la barbe des coalisés qui laisse faire. La ville n’a pas été capturée pendant la bataille, ni son armée.
Le 12 Wellington entre dans Toulouse et tourne sa défaite en victoire. Les pertes de la force coalisée sont supérieurs à celles française.
Wellington a parfois su transformer ses échecs en succès, comme en témoigne le mot célèbre au général Beresford après la bataille d’Albuera : « Cela ne va pas, faites-en une victoire ».






