Marcel Bigeard
Bigeard en résumé. Né le 14 février 1916 et mort le 18 juin 2010, Bigeard est un militaire et homme politique français.
Général le plus décoré de France, il commence sa carrière militaire comme homme du rang pour terminer officier général de corps d’armée. Bigeard est un résistant puis participe à la guerre d’Indochine et d’Algérie. Ses méthodes seront sujets à controverse.
Basculé dans le civil, il sera député et secrétaire d’Etat à la défense.
Pour briller en société :
- Participe aux guerres d’Indochine et d’Algérie
- Général le plus décoré avec 27 citations
- Député et secrétaire d’Etat à la défense
- Controverse sur les tortures
Bigeard, sa carrière en résumé
Avant guerre : Coursier jusqu’à directeur d’agence bancaire en 1930. Bigeard fait son service militaire au sein du 23e régiment d’infanterie de forteresse.
1936 : Soldat de deuxième classe Bigeard. Grade de caporal-chef.
1938 : Fin de ses obligations militaires, il est sergent de réserve.
22 mars 1939 : Le soldat Bigeard est rappelé au sein de son régiment avec le grade de sergent. Nous sommes en 1939 et le conflit avec l’Allemagne nazie est imminent.
Septembre 1939 : Bigeard est affecté au 79RIF, dans le secteur de Hoffen de la ligne Maginot. Agé de 24 ans, il est volontaire pour les corps francs et commande un groupe de combat en Alsace. Il est rapidement promut sergent-chef puis adjudant.
25 juin 1940 : Bigeard est fait prisonnier en Allemagne. Il y passera 18 mois. Après deux tentatives infructueuse, il réussit à s’évader à sa troisième. Il rejoint la zone libre.
Février 1942 : Sénégal, il est volontaire pour l’Afrique-Occidentale française. Bigeard est affecté dans un régiment de tirailleurs sénégalais de l’Armée de Vichy.
1943 : Octobre, nommé sous-lieutenant, il part avec son régiment pour le Maroc, objectif Meknès.
Plus tard, recruté comme parachutiste de l’Armée française de la Libération il se forme au Club des Pins avec les commandos britanniques. Pendant 3 mois, Bigeard, est affecté à la Direction générale des services spéciaux. Il a le grade de Chef de bataillon.
8 aout 1944 : Le commandant Aube (Bigeard) est parachuté en France, en Ariège avec trois de ses camarades. La mission est d’encadrer la résistance intérieure française.
L’opération est un succès. Le décompte après libération du département est de : 44 tués et blessés pour les resistants franco-espagnoles. 1420 prisonniers et 230 tués pour les allemands.
1945 : Bigeard forme des officiers issus des Forces française de l’intérieur à l’école régionale des cadres qui l’a crée. Il est décoré de la Légion d’honneur et du Distinguished Service Order par les britanniques. En juin 1945, il est nommé capitaine d’active.
Bigeard en résumé, l’Indochine.
25 octobre 1945 : Bigeard débarque à Saigon avec son nouveau régiment, la 6e compagnie du 23e régiment d’infanterie coloniale (23 RIC). Il fait parti du corps expéditionnaire en Indochine.
1946 : Mars, débarquement à Haiphong, Tonkin d’un détachement de la 2e DB et un de la 9eDIC dont fait partie le 23RIC.
1er juillet, 1946 : Bigeard quitte le 23RIC et forme des commandos au sud-est de Dien Bien Phu. 4 commandos de 25 volontaires chacun au sein du bataillon autonome thaï.
Mi-octobre, il prend le commandement de la 3e compagnie. 400 hommes environs.
17 septembre 1947 : Bigeard quitte l’indochine.
1948 : second séjour en Indochine, affecté au 3e bataillon colonial de commandos parachutistes, Bigeard ne s’entend pas avec son chef et se fait rattacher au 3e para à Haiphong.
1er octobre 1949 : Bigeard met en place le 3e bataillon thaï. IL a sous son commandement 2530 hommes. Suite à un différent avec l’administrateur de la province, Bigeard est muté à Haïduong.
5 avril 1950 : Il prend le commandement du bataillon de marche indochinois. Il reçoit en août le drapeau du 1er régiment de tirailleurs tonkinois, décoré de la croix de guerre avec palme.
12 novembre 1950 : Il quitte l’Indochine sur la paquebot La Marseillaise.
1951 : Bigeard commande la demi brigade coloniale.
1952 : Promotion au grade de chef de bataillon.
28 juillet 1952 : Retour en Indochine à la tête du 6e BPC. C’est son troisième séjour en Indochine.
16 octobre 1952 : Combats à Tu Lê contre les divisions Viet Minh. Les combats ont duré 8 jours.
27 décembre 1952 : Bataille de Na San. L’unité se distingue à nouveau. La légende continue son chemin.
17 juillet 1953 et 20 novembre 1953 : Opération Hirondelle. Le 6e BPC de Marcel Bigeard et le 8e Choc de Pierre Tourret sautent sur Lang Son et foncent sur les grottes de Ky Lua à 3 kilomètres à l’ouest de la ville. Ils y découvrent 5000 tonnes de matériel, dont des camions Molotova et même un chasseur King Cobra . Ils font sauter le tout et se retirent vers Loc Binh, où d’autres unités françaises étaient déployées afin de les couvrir contre le Viêtminh lancé à leur poursuite.
20 novembre 1953 : Opération Castor, objectif : prise des colines de Dien Bien Phu.
31 décembre 1953 : Bigeard part au devant de l’ennemi au moyen Laos. Il est alors commandant du GAP n4 et du II/1er RCP.
16 mars 1954 : La légende Bigeard. Parachuté dans la cuvette de Diên Biên Phu, lui et ses hommes combattent sur les points d’appuis Eliane 1 et 2. Il est nommé lieutenant-colonel.
7 mai 1954 : Fin de la cuvette, Marcel Bigeard est fait prisonnier. Il est libéré quatre mois plus tard.
25 septembre 1954 : Il quitte définitivement l’Indochine.
Bigeard en résumé, l’Algérie.
25 octobre 1955 : Algérie, Bigeard prend le commandement du 3e BPC.
21 février 1956 : Première opération héliportée de l’histoire lors de l’opération 744 en Kabylie.
Mars 1956 : Opération héliportée pour la capture des déserteurs de la 3e compagnie du 3e RTA.
16 juin 1956 : Nemenchas. Bigeard est grièvement blessé au torax lors de l’assaut contre les indépendantistes. Il est rapatrié en métrople.
14 juillet 1956 : Grand officier de la Légion d’honneur.
5 septembre 1956 : Retour en Algérie. Bigeard échappe à un attentat et est blessé de deux balles.
1957 : Bataille d’Alger. Bigeard et ses paras ont pour mission de ramener la sécurité dans la ville et de démanteler les cellules du FLN.
Mars 1957 : Opérations Atlas et Agounnenda.
Juillet 1957 : Capture de Hassène Guandriche dit Zerrouk. La zone autonome d’Alger est pacifié et le FLN mal en point avec en plus la neutralisation de 2 reponsables.
Janvier 1958 : Il est nommé colonel et participe à la bataille des frontières.
1er avril : Il rejoint la métropole avec pour mission de créer le Centre d’instruction à la pacification et à la contre guérilla.
13 mai 1958 : Bigeard ne participe pas à ces évènements.
25 janvier 1959 : Retour en Algérie, Bigeard prend le commandement du secteur Saida. Il a sous ses ordres 5000 hommes.
27 août 1959 : Rencontre avec De Gaulle.
1 décembre 1959 : Commandant du secteur de Ain-Sefra, 15000 hommes.
Janvier 1960 : Bigeard perd son commandement à cause d’une proclamation reprise par la presse. Il est accusé d’avoir pratiqué la torture par d’anciens du FLN mais aussi par d’anciens combattants.
Bigeard nie. Cependant, la technique dite « crevette Bigeard » aurait été utilisée, mais reste niée par l’intéressé, qui déclare que dans le contexte de guerre révolutionnaire, la torture était un « mal nécessaire », tout en affirmant n’y avoir jamais participé.
1er mars 1974 : Après avoir bourlinguer en Afrique et devenu à son retour en France, deuxième adjoint du gouverneur militaire de Paris en 1974, Bigeard est promu général de corps.
Commandement : 40000 hommes dont 10000 parachutistes.
Bigeard, vie politique
Convoqué par l’Élysée, il rencontre le 30 janvier 1975 le président Valéry Giscard d’Estaing qui lui propose le poste de secrétaire d’État à la Défense rattaché au ministre Yvon Bourges. Il occupe ce poste de février 1975 à août 1976, date à laquelle il remet sa démission.
C’était Bigeard en résumé.