Georges Clemenceau est un médecin vendéen qui entre en politique au début de la III République. Orateur de talent, il prend la tête de la gauche que l’on dit « intransigeante » ou « radicale » mais s’en tient longtemps à un rôle d’opposant qui lui vaut le surnom de « tombeur de ministères ».
Il fonde en 1901 le premier parti politique français, « le Parti républicain radical » et entre pour la première fois au gouvernement en 1906 (à soixante-cinq ans !).
Il mène à son terme la séparation de l’Eglise et de l’Etat avant de revenir dans l’opposition ou il s’affirme comme un partisan déterminé de la revanche sur l’Allemagne, vainqueur de la France en 1870-1871.
Dans son journal L’Homme libre, on peut lire en 1913 cette adresse aux jeunes (lui-même à soixante-douze ans) :
« Un jour, au plus beau moment où fleurit l’espérance.. tu t’en iras.. au-devant de la mort affreuse qui fauchera des vies humaines en un effroyable ouragan de fer. Et voila qu’a ce moment suprême.. ta cause te paraitra si belle, tu seras si fier de tout donner pour elle que, blesse ou frappe à mort, tu tomberas content ! »
Georges Clemenceau
Georges Clemenceau et la première guerre mondiale
Quand éclate la Grande Guerre, en 1914, Georges Clemenceau multiplie les attaques verbales contre le gouvernement et l’état-major. Du fait de sa determination à poursuivre la guerre jusqu’à la victoire totale, il est appelé à la tête du gouvernement en 1917. Il y gagne les surnoms de « Tigre » et « Père de la Victoire ». Avec affection, les Poilus des tranchées l’appellent plus simplement « le Vieux ».
Par haine de I’Allemagne, Clemenceau introduit dans le traite de paix de Versailles des termes humiliants qui serviront plus tard les desseins d’Adolf Hitler. Pas plus que les autres chefs allies, il ne peut empêcher l’éclatement de l’Autriche-Hongrie en une myriade de petits Etats vindicatifs et indéfendables qui se révèleront des proies idéales pour le III Reich hitlérien.