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Pourquoi on se souvient de Henri IV ?

henri iv

Henri IV, né en 1553 au château de Pau, le «Béarnais»» a 45 ans en 1598. C’est une homme vigoureux, habitué à la guerre et à la vie en plein air, toujours en mouvement, parcourant son royaume en tous sens, décidant vite et donnant les grandes lignes des solutions en laissant à des hommes de confiance le soin d’exécuter.

Diplomate souple et habile, gai compagnon avec ses amis, il est plein de bonté à leur égard comme en témoigne ce message adressé à M. de Batz :

« … Hâte, cours, viens, vole; c’est l’ordre de ton maître et la prière de ton ami. »

M. de Batz

Il sait aussi, tout en se montrant accueillant envers autrui, se faire obéir et n’hésite pas à être impitoyable : ainsi il fait décapiter un vieux compagnon de lutte, le maréchal de Biron, qui a comploté de nouveau contre lui avec l’Espagne.

La légende, par la suite, a voulu faire d’Henri IV un roi « d’image d’Épinal », « bienfaiteur de l’humanité », et lui a prêté de nombreuses paroles historiques qu’il n’a sans doute jamais prononcées, comme celle concernant la «poule au pot». Cette phrase surtout reste célèbre : « Si vous perdez vos cornettes (étendards), ralliez vous à mon panache blanc. »

Comment Henri IV affirme son pouvoir à Paris ?

L’édit de Nantes

Apres de longues négociations, en particulier avec « l’Union calviniste », qui se méfie de lui depuis von abjuration, Henri IV réussit à faire admettre un compromis qui met fin aux guerres de Religion : l’édit de Nantes, promulgué en 1598.

La religion «réformée» est désormais tolérée: d’une part les protestants peuvent se réunir pour célébrer leur culte librement dans une ville par bailliage, au domicile des seigneurs et dans la banlieue de Paris fau temple de Charenton,; d’autre part ils reçoivent l’égalité civile avec les catholiques, c’est-à-dire l’accès à toutes les fonctions publiques; enfin les conflits entre protestants et catholiques sont tranchés par des « chambres mi-parties », ce qui assure une justice équitable. Comme garantie de l’application de l’édit, ils reçoivent plus de cent « places de sûreté » pour huit ans. Bien que n’instaurant pas réellement la liberté de conscience, puisque la religion catholique resta la religion officielle du royaume, l’édit de Nantes donnait un remarquable exemple de tolérance pour l’époque. Il fut cependant mal accueilli par les catholiques intransigeants, et Henri IV dut faire pression sur les parlements pour qu’ils l’enregistrent.

Ses garanties politiques et militaires pouvaient représenter aux yeux de certains un réel danger pour l’unité du royaume en laissant les protestants former, grâce à leurs places fortes, un véritable État dans l’État.

Sully, ministre des Finances, des Travaux publics et de la Guerre

En 1598, la France était dans un état pitoyable. Beaucoup de villages étaient abandonnés, le commerce avait périclité, le chômage sévissait et, comme les impôts rentraient mal, les difficultés financières étaient immenses. Henri IV dut affirmer son autorité et s’entoura de remarquables conseillers, dont le plus célèbre fut Sully.

Ancien compagnon d’armes du roi et grand donneur de coups d’épée, Maximilien de Béthune, baron de Rosny puis duc de Sully, resta fidèle au calvinisme.
D’humeur bourrue, il mit facilement en fuite les solliciteurs et terrorisa ses subordonnés. Dans ses mémoire « les économies royales », il eut tendance à exagérer son rôle et à se présenter comme le conseiller indispensable; cependant il devait accomplir un travail considérable.

«Surintendant des finances» (ministre) en 1598, il rétablit l’ordre dans le trésor royal, il réduisit le gaspillage et la « volerie », diminua la « taille » (impôt direct) par une meilleure répartition, augmenta les impôts indirects : « traites » (douanes), « aides » (sur les boissons), « gabelle » (sur le sel), etc., créa un impôt spécial, la paulette, qui, payée par les « officiers » (possesseurs d’un office), leur permettait de vendre ou de léguer leur charge.

Sully put ainsi accumuler une réserve dans le trésor royal. Mais c’est principalement à l’agriculture qu’il consacra ses soins. Ne déclarait il pas :

« Labourage et pastourage sont les deux mamelles de la France, les vraies mines et trésors du Pérou »?

Sully

Aussi encourage a-t-il les cultures nouvelles comme le mûrier (ver à soie), régla-t-il l’exploitation des forêts, fit-il assécher des marécages, etc.

Comme « grand voyer », il fit également aménager des routes et des canaux pour faciliter la circulation intérieure des marchandises. En revanche, il s’intéressa peu à l’industrie; dans ce domaine Henri IV s’appuya sur un habile commerçant : Barthélemy de Laffemas. Celui-ci était un adepte du système mercantiliste, c’est-à-dire qu’il voulait éviter l’importation des denrées étrangères coûteuses et favoriser la production et les exportations françaises; aussi fonda-t-il et subvention a-t-il de nombreuses manufactures : soieries de Lyon, tapisseries de Paris, verreries, tanneries, etc. En même temps il s’efforça de développer le commerce français, en particulier en Méditerranée.

Assassinat d’Henri IV

Après une politique extérieure prudente qui valut à la France la Bresse, le Bugey et le pays de Gex, Henri IV, inquiet des armées de l’empereur en Allemagne, se décida à reprendre la lutte contre les Habsbourg et confia la régence à son épouse.

Le 14 mai 1610, le roi, qui, peut-être mû par un sombre pressentiment, avait longuement hésité à sortir pour rendre visite à Sully, se décida finalement et monta dans un carrosse découvert.

Voici le récit de son assassinat relaté quelques jours après, par le poète Malherbe : « Etant arrivé à la rue de La Ferronnerie, il se rencontra une charretée qui obligea le carrosse du roi à s’approcher plus près des boutiques de quincailliers qui sont du côté de Saint-Innocent, et même d’aller un peu plus doucement… Ce fut là qu’un abominable assassin, qui s’était rangé contre la prochaine boutique, celle du « Cœur couronné d’une flèche », se jeta sur le roi et lui donna coup sur coup deux coups de couteau dans le côté gauche […] M. de Montbazon lui ayant demandé : « Qu’est-ce, Sire? », il lui répondit : « Ce n’est rien, ce n’est rien » par deux fois, mais la dernière, il le dit si bas qu’on ne le put entendre. »

L’assassin, Ravaillac, était un exalté; persuadé que le roi voulait attaquer le pape, comme le faux bruit en avait couru, il crut par son geste sauver le catholicisme.
Henri IV avait trouvé à son avènement un cadavre de France. Ayant repris l’œuvre d’édification de la monarchie absolue, il laissait à son fils mineur (le futur Louis XIII) un royaume apaisé et restauré. Mais le temps lui manqua pour consolider son œuvre, c’est pourquoi, avec la régence de Marie de Médicis, s’ouvrit une nouvelle période de troubles.

FAQ

Pourquoi on se souvient de Henri IV ?

Henri IV met fin à la guerre civile entre catholique et protestant. Le royaume de France rentre dans une ère de prospérité grâce notamment à Sully.

Comment Henri IV affirme son pouvoir à Paris ?

Henri IV affirme le pouvoir royal par l’édit de Nantes qui autorise les protestants à pratiquer leur culte et maintient la religion catholique comme religion d’Etat. De ce fait, il s’assure la reconnaissance des deux camps.

Quel est le roi qui a dit Paris vaut bien une messe ?

Henri IV. Dans l’objectif de devenir roi de France, Henri IV se converti au catholicisme en 1593, à Chartres.