La diplomatie de la France au XIIIe et XIVe siècle

Edouard III et Charles V le Bel

Le texte aborde les relations complexes entre la France et ses voisins, notamment l’Empire, au cours des XIIIe et XIVe siècles. Il met en lumière les tentatives de Philippe le Bel et de Charles le Bel pour étendre l’autorité française sur des territoires comme la Guienne et la Flandre, ainsi que les enjeux politiques liés aux alliances matrimoniales et aux conflits avec l’Empire.

Sommaire

Contexte historique

Le roi de France a essayé, à la fin du XIIIe et au commencement du XIVe siècle, de réduire les deux grands fiefs qui, au sud et au nord du royaume, échappaient encore à son autorité directe : Guienne et Flandre. Il a échoué. Philippe le Bel et Charles le Bel ont conquis et rendu la Guienne; le mariage d’Édouard II et d’Isabelle, qui donna des droits à Édouard III sur la couronne de France, a préparé, de ce côté, des malheurs effroyables.

Les ambitions de Philippe le Bel

Philippe le Bel a conquis et perdu la Flandre : à partir de 1305, Philippe le Bel et ses fils se sont épuisés à imposer aux Flamands, qui n’en voulaient pas, une paix qui, cependant, ne changeait guère la situation respective de la maison de Flandre et du roi, telle qu’elle était sous Louis IX. La politique des derniers Capétiens directs à l’égard de l’Angleterre et de la Flandre leur a coûté très cher; mais qu’elle n’ait pas abouti à des résultats sérieux, les désastres que l’Angleterre et la Flandre ont infligés aux Valois, pendant la guerre de Cent Ans, le prouvent surabondamment.

L’Empire et ses principautés

De la mer du Nord à la Méditerranée, de la Hollande à la Provence, les frontières du royaume étaient bordées, au XIVe siècle, de principautés qui relevaient de l’Empire. Entre toutes ces principautés, grandes et petites : Hollande, Brabant, Hainaut, Luxembourg, Bar, Lorraine, Franche-Comté de Bourgogne, Lyon, Dauphiné, Savoie, etc., il y avait des querelles de voisinage; de sorte que, en cas de conflit, si l’une avait l’appui de l’autorité impériale, l’autre se tournait aussitôt du côté de la France.

Les relations avec l’Allemagne

À l’avènement de Philippe le Bel, la maison de France avait dans l’Empire un homme à elle en la personne d’Otton, comte palatin de Bourgogne (Franche-Comté). Les chroniqueurs allemands du temps disent, en parlant des vassaux du palatin, « les Français ». Lorsque Rodolphe de Habsbourg, roi d’Allemagne, parut dans la région, en 1289, « pour venger l’honneur allemand », le comte d’Artois aida son beau-frère Otton avec des chevaliers français, artésiens et picards.

Le 8 décembre 1299, Philippe le Bel et Albert d’Autriche se rencontrèrent à Quatrevaux, entre Vaucouleurs et Toul. Là, une alliance, préparée de longue main, fut conclue; Blanche de France, sœur du roi, épouserait le fils aîné d’Albert, héritier d’Autriche et de Styrie.

Conclusion

Nullement instruite par l’échec complet de la candidature de Charles de Valois en 1308, la cour de France eut encore, cette fois, la velléité de profiter de la vacance. En novembre 1313, Philippe le Bel, encouragé par des lettres des archevêques de Mayence et de Cologne, faisait secrètement parler au pape de son fils Philippe, comte de Poitiers, comme du meilleur candidat pour remplacer Henri VII. Cependant, la candidature de Charles de Valois à l’Empire fut finalement infructueuse.


Questions-Réponses

Quelles étaient les principales ambitions de Philippe le Bel concernant la Flandre et la Guienne ?

Philippe le Bel cherchait à étendre l’autorité française sur ces deux grands fiefs, mais il a échoué à maintenir un contrôle durable sur ces territoires.

Quel rôle jouaient les mariages dans les relations entre la France et l’Empire ?

Les mariages étaient utilisés comme des outils politiques pour renforcer les alliances et les droits dynastiques, comme le mariage entre Édouard II et Isabelle, qui donna des droits à Édouard III sur la couronne de France.

Comment la diplomatie française a-t-elle évolué face aux défis de l’Empire ?

La diplomatie française a tenté de s’allier avec des princes de l’Empire pour contrer les menaces, mais les relations étaient souvent compliquées par des rivalités internes et des changements de loyauté parmi les nobles.

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