<style>.lazy{display:none}</style>Portrait de Louis VIII le Lion 1187 - 1226

Louis VIII le Lion 1187 – 1226

Portrait de Louis VIII le Lion

Lorsque Louis VIII monta sur le trône de France en 1223, son histoire était déjà celle d’un roi. Heureusement, car son règne effectif ne dura que trois ans. Nous sommes la en présence de l’un des plus courts règnes de l’histoire de France.

Sommaire

L’héritage d’Aliénor d’Aquitaine

Une histoire de roi qui commence par son mariage. Il était stipulé dans le traité du Goulet qui fut signé entre Philippe Auguste et Jean sans Terre que le futur roi épouserait la nièce de Jean, fille d’Alphonse VIII roi de Castille et d’une soeur de Jean. Autrement dit, les deux future époux dont les noces devaient sceller l’alliance entre la France et l’Angleterre, étaient tous deux des petits-enfants des deux maris d’Aliénor d’Aquitaine.

Ce fut Aliénor elle-même qui introduisit sa petite fille espagnole auprès de la cour de France pour célébrer les retrouvailles entre les deux familles royales qu’elle avait grandement contribué à opposer l’une à l’autre.

Louis VIII le Lion

Une histoire de roi qui se poursuit par la victoire militaire contre Jean sans Terre à la Roche-aux-Moines. C’est à cette bataille qu’il obtient sa renommée de « Lion ». Puis Louis VIII, sur les instances des barons anglais en révolte contre leur souverain, mena une campagne en Angleterre pour tenter d’en gagner le trône. Son expédition fut arrêtée par le décès de Jean.

Louis pouvait revendiquer ce trône parce que sa femme Blanche de Castille était par sa mère une Plantagenet. C’était bien là ce qu’avait espéré Philippe Auguste en arrangeant ce mariage.

Malheureusement pour Louis qui allait bientôt avoir une autre couronne sur la tête, Jean laissait un jeune fils qui n’avait certes que dix ans, mais qui était en lignée directe.

Croisade albigeoise

Une histoire royale enfin quand le jeune prince prend la tête de la croisade en Albigeois à la place de son père. Il y avait fortement été incité par le clergé et par le Pape.

La logique voulait que ce soit Philippe qui s’y rendit mais ce dernier ne tenait pas à se battre contre le comte de Toulouse qui était l’un des six pairs de France et avec lequel, en outre, il avait des liens de parenté. Ce fut donc celui que l’on n’appelait pas encore le dauphin mais « l’ainé des fils du roi de France » qui se rendit en Languedoc pour lutter contre le catharisme.

Cette croisade en Albigeois est le fait le plus important du règne.

Mais auparavant Louis eut à se battre contre le roi d’Angleterre qui était Henri III. Ce dernier s’estimait en droit de reprendre la Normandie qui appartenait à ses aïeuls. La rapidité avec laquelle le roi de France rassembla une armée laisse supposer qu’il souhaitait créer un exemple et dissuader ainsi quiconque aurait tenté de profiter de la situation après un règne qui avait maintenu une autorité incontestable.

Comment l’Église a combattu l’hérésie albigeoise ?

La situation évoluait rapidement en Languedoc. Raymond VII, comte de Toulouse, prétendait toujours qu’il allait combattre les hérétiques alors qu’il les soutenait. Mais après les campagnes d’Amaury de Montfort, les hésitations du pape retardaient les choses. Apres maintes tergiversations, le pape confia cette croisade à Louis VIII dont il connaissait la très grande dévotion. Le pape craignait que cette croisade ne ressemblât trop à une conquête du Sud par le Nord et c’est là, ce qui l’empêchait de se décider. L’accord fut néanmoins passé entre Louis et le pape.

Si la de région était pacifiée, le comté de Toulouse devait revenir à la Couronne.

Des forces considérables furent mises en place. Mais contrairement à ce qui c’était passé au temps d’Amaury de Montfort, de nombreuses villes du sud se soumirent sans se battre. Un changement s’était opéré dans les mentalités.

On était désormais fier d’appartenir au royaume de France issu de l’empire de Charlemagne dont, justement, Louis était un descendant par sa mère.

Ces diverses redditions facilitèrent grandement l’avance de l’armée du roi qui, en dehors d’Avignon, ne rencontra pas de forte opposition jusqu’à la ville de Toulouse. La ville était loin de se rendre, le siège risquait de durer longtemps. Louis, dont la santé n’était pas sûre, préféra remettre l’attaque à l’année suivante.

Il ne prit jamais Toulouse car il était déjà bien trop affaibli. On pense que le siège d’Avignon, au cours duquel une épidémie avait sévi, lui fut néfaste.

Qui succède à Louis VIII?

Sa première préoccupation avant de mourir fut de s’assurer du sacre de son jeune fils, Louis IX. Il agit là en parfait Capétien et laissa le gouvernement dans les mains de la reine. A sa mort une grande partie du sud de la France était soumise au royaume.

Sources