Dans une lettre au clergé du diocèse de Bourges, Philippe le Bel exprime ses sentiments après la bataille contre les Flamands. Il évoque la défaite de son armée, qu’il attribue à un accident plutôt qu’à la force des ennemis. Le roi expose également les instructions pour financer la nouvelle campagne en Flandre.
Sommaire
Lettre de Philippe le Bel
Dans une lettre d’un sentiment élevé que Philippe le Bel adressa le 29 août 1302, un mois et demi après la bataille, au clergé du diocèse de Bourges, le roi s’exprime ainsi :
« Vous savez sans aucun doute que, dans le combat récemment engagé contre notre armée, nos ennemis n’ont triomphé ni par la force ni par la valeur; c’est par le fait d’un accident sinistre que les grands et les nobles du royaume, hélas, sont tombés. »
Instructions pour la campagne en Flandre
Un acte donné peu de temps après, le 11 novembre de la même année, précise encore la pensée du roi. Ce sont des instructions pour les collecteurs qui devaient recueillir l’argent nécessaire à la campagne nouvelle. Philippe le Bel y expose brièvement l’histoire de la guerre de Flandre.
Venant à la journée de Courtrai, il dit :
« Item, comment le Roi envoya après le comte d’Artois en Flandre, à grande multitude de gens, pour les dits malfaiteurs faire venir à droit, prendre et recevoir. Et ces ennemis firent fossés et fossés, faussement, en trahison. Item, comment le dit comte et beaucoup d’autres gens le Roi furent morts par leur trahison, fausseté et maudits. »
Manifeste contre Boniface VIII
Dans le célèbre manifeste rédigé par Guillaume de Nogaret et Guillaume de Plasian contre Boniface VIII, document qui reçut la plus grande publicité, nous lisons la phrase suivante :
« On prouvera que le pape, apprenant la rébellion des Flamands, dit: Voilà qui va bien! qu’il se réjouit en public de la défaite infligée aux Français par les Flamands et dont la cause a été, non la puissance de ces derniers, mais un sinistre accident. »
FAQ
La lettre a été écrite le 29 août 1302.
Les instructions évoquent la journée de Courtrai et la trahison des ennemis.
Le manifeste a été rédigé par Guillaume de Nogaret et Guillaume de Plasian.
Benoît d’Aniane réformateur majeur du monachisme carolingien