Pour comprendre la chute de l’Empire romain d’Occident, cet immense ensemble politique qui demeura pendant des siècles le maître incontesté du monde méditerranéen, il est essentiel d’examiner les principales causes qui ont progressivement miné sa puissance. La disparition de cet empire ne résulte pas d’un événement unique, mais d’un long processus de décadence interne et de pressions externes qui, combinés, ont fini par ébranler ses fondations.
Parmi les raisons les plus déterminantes, on peut citer :
• La crise politique et institutionnelle, marquée par l’instabilité du pouvoir impérial, les luttes internes et l’incapacité à maintenir un gouvernement solide et durable. Les empereurs se succèdent rapidement, souvent déposés ou assassinés, ce qui affaiblit l’autorité centrale.
• Les difficultés économiques, dues à un système fiscal écrasant, à la baisse de la production agricole et à la dépendance croissante aux mercenaires étrangers pour défendre les frontières. L’économie romaine, autrefois prospère, s’essouffle progressivement.
• L’affaiblissement militaire, lié à la fois à la pression constante des peuples germaniques et à la transformation de l’armée, qui recrute de plus en plus d’auxiliaires non romains, parfois moins loyaux ou moins disciplinés.
• La fragmentation sociale, où les inégalités se creusent, les élites se désintéressent de la vie publique, et les citoyens perdent peu à peu le sens du devoir civique qui avait fait la force de Rome.
• Les invasions barbares, enfin, constituent la dernière étape du processus. Les Wisigoths, les Vandales, les Huns et d’autres peuples profitent de la faiblesse générale pour s’installer durablement sur le territoire impérial, jusqu’à la déposition du dernier empereur d’Occident en 476.
Ainsi, la chute de Rome apparaît comme le résultat d’un enchevêtrement de facteurs politiques, économiques, militaires et sociaux, révélant la lente agonie d’un empire trop vaste, fragilisé par ses propres contradictions et incapable de s’adapter aux transformations de son époque.
Sommaire
- LA DÉCADENCE DE L’EMPIRE ROMAIN
- LA DIVISION DE L’EMPIRE ROMAIN D’OCCIDENT
- LES GRANDES INVASIONS BARBARES
- LA CHUTE DE L’EMPIRE ROMAIN D’OCCIDENT
LA DÉCADENCE DE L’EMPIRE ROMAIN
L’une des plus évidentes fut le manque d’empereurs de valeur. Mais son immensité même jouait contre son unité. Aussi, dès le début du IIIᵉ Siècle, vit-on successivement les empereurs chercher un système qui leur permette de gouverner efficacement. L’histoire a retenu celui de Dioclétien qui, à la fin du IIIe siècle, installa à la tête de l’Empire deux Augustes, l’un en Orient, l’autre en Occident, chacun étant assisté d’un César, choisi pour son mérite.
Chaque César devait succéder à son Auguste si celui-ci mourait ou se retirait. Mais ce qu’on a appelé la « Tétrarchie › (quatre têtes) ne tenait pas compte des ambitions et des rivalités de chacun. Bientôt, au mérite, on pensa à substituer la filiation. Et, après quelques années de fonctionnement, l’anarchie s’installa. En 310, il y avait sept Augustes dans l’Empire.
LA DIVISION DE L’EMPIRE ROMAIN D’OCCIDENT
L’empereur Constantin (306-337) tente de mettre de l’ordre et de conserver l’unité. Devant les difficultés croissantes, l’idée de la dynastie fait son chemin. Des mariages sont conclus entre les enfants des Augustes et des César pour assurer une succession filiale et, ainsi, une certaine stabilité.
Mais les rivalités subsistent: elles sont à l’intérieur, bien sûr, et aussi à l’extérieur. Les frontières mal gardées de ce trop vaste empire sont la proie des tribus venues du Rhin, du Danube, surtout de l’Asie Centrale.
A partir du IVe siècle la pénétration des Barbares avec plus ou moins de bonheur dans les diverses régions de l’Empire devait consacrer sa division entre Empire d’Occident et Empire d’Orient.
Leur histoire devint complètement différente : le premier dura plus de mille ans (jusqu’en 1453, date à laquelle il fut détruit par les Turc), le deuxième tomba aux mains des barbares en moins d’un siècle.
Ce dernier comprenait Rome et l’Italie; sa chute représenta l’écroulement de la puissance romaine.

LES GRANDES INVASIONS BARBARES
Dès 401 l’Empire d’Occident subit, le premier, les invasions barbares. Cette année-là, les
Wisigoths, venus de la vallée du Danube, descendirent jusque dans la vallée du Pô. L’armée romaine eut grand- peine à contenir leur avancée. A partir de ce moment, les invasions se succédèrent sans trêve, et les Romains opposèrent une résistance faible. Rome elle-même fut occupée et en partie détruite par les Wisigoths et par les Vandales en 455.

LA CHUTE DE L’EMPIRE ROMAIN D’OCCIDENT
A l’époque des invasions barbares, les empereurs romains qui se succédèrent eurent bien peu d’autorité : les vrais maîtres de l’Empire furent les généraux de l’armée. Beaucoup d’entre eux, comme nous l’avons dit, n’étaient autres que des barbares qui avaient fait carrière
dans l’armée romaine. Certains obtinrent même le titre de « Patrices » et en vinrent à s’arroger le droit de nommer et de déposer les empereurs eux-mêmes.
C’est ainsi que, lorsque Julius Nepos monta sur le trône en 474, le « magister militum » Oreste le déposa et fit élire par l’armée son propre fils Romulus Augustule.
Le barbare avait promis à ses soldats qu’il leur donnerait beaucoup de terres s’ils l’élisaient.
Une fois au pouvoir, il ne tint pas ses engagements. Les soldats élirent alors un autre chef, Odoacre, tuèrent Oreste et emmenèrent son fils en captivité. Après la déposition de Romulus Augustule, aucun autre empereur ne fut nommé. Odoacre prit les rênes du gouvernement tour en se contentant du titre de « Patrice ». On était en l’an 476 : ces événements annonçaient la fin de l’Empire romain d’Occident.
FAQ
La chute de l’Empire romain d’Occident vient des invasions barbares et de la décadence de l’Empire. Le pouvoir de l’Empereur n’était plus synonyme d’autorité. Les vrais chefs étaient les généraux militaires, bien souvent non romain ce qui fragilisait grandement l’Empire.
Le commencement de la chute de l’Empire romain commence à partir du IIIe siècle. Le territoire administré est trop grand et les pressions extérieures se font de plus en plus fortes. Il faut attendre la partition entre l’occident et l’orient pour retrouver une période de calme avant la tempête.
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