Comment a été coulé le Bismarck ?

Le Bismarck, bateau du IIIe Reich

Le Bismarck, lancé en 1939, représente l’apogée de l’ingénierie navale allemande et l’un des cuirassés les plus redoutables de la Seconde Guerre mondiale. Conçu pour dominer l’Atlantique et menacer la suprématie britannique, il combine taille imposante, vitesse remarquable et armement exceptionnel. Ses huit canons principaux de 380 mm, logés dans quatre tourelles doubles, permettent de toucher des cibles à longue distance avec une puissance destructrice inégalée, tandis que son blindage épais le rend difficile à endommager pour les cuirassés adverses.

Le Bismarck n’est pas seulement un symbole de puissance brute : il est pensé pour la guerre moderne en mer. Avec une vitesse de plus de 30 nœuds, il peut manœuvrer rapidement pour attaquer les convois alliés ou échapper aux forces supérieures. Ses systèmes de contrôle de tir, sa protection compartimentée et ses capacités logistiques étendues en font un adversaire capable d’opérations prolongées loin des ports allemands, ce qui représente une menace directe pour les lignes de ravitaillement britanniques dans l’Atlantique Nord.

La carrière opérationnelle du Bismarck est brève mais marquante. En mai 1941, il coule le croiseur de bataille HMS Hood lors de la bataille du détroit de Danemark, un choc pour la Royal Navy et un moment symbolique de la puissance allemande en mer. Cette action déclenche une poursuite massive par la flotte britannique, mobilisant cuirassés, croiseurs et avions pour neutraliser le navire. La chasse se termine par le torpillage et l’abandon du Bismarck, mais sa capacité à défier la Royal Navy reste dans les mémoires comme un exemple de force navale combinée à la stratégie audacieuse.

Au final, le Bismarck illustre la volonté allemande de contester la suprématie maritime britannique et de marquer l’histoire navale par l’innovation technique et la puissance de feu. Gigantesque, rapide et redoutable, il symbolise l’apogée des cuirassés classiques et démontre combien un seul navire peut à lui seul imposer la prudence et la réaction stratégique à une flotte entière.

Sommaire

La mission du Bismarck

Dans sa course à l’armement, l’Allemagne nazie savait que la guerre se gagnerait en grande partie par la maîtrise des mers et des océans. Et en tout premier lieu bien évidemment de l’océan Atlantique. Hitler et ses amiraux décidèrent de mettre en chantier le plus formidable cuirassé qui soit jamais sorti d’un chantier naval. Le seul capable de rivaliser avec le monstre japonais Yamato.

Le Bismarck fut conçu pour semer la terreur dans l’Atlantique Nord, capable tout à la fois d’interdire aux convois maritimes de continuer à ravitailler l’Angleterre, tout en résistant à la formidable pression de la Royal Navy.

Les caractéristiques du Bismarck

Pour ce faire, il fut doté d’un des tous premiers système radar. Quant à son armement, il était impressionnant : huit canons de 380 mm, douze de 150, seize de 105 mm antiaérien, seize de 37 mm antiaérien, et douze de 20 mm antiaérien. S’y ajoutaient huit tubes lance-torpilles de 533 mm, et six avions étaient assignés en permanence à son escorte.

Le blindage était également sans précédent : 320 mm d’épaisseur au niveau de la ceinture, 203 mm au niveau du pont, et 356 mm pour les tourelles. Mais malgré cette extraordinaire puissance, le Bismarck n’allait opérer qu’un peu plus d’un an dans les eaux européennes.

Deux jours après avoir coulé le croiseur Hood, il était lui-même touché à mort, en mai 1941, et coulait corps et biens.

Le Bismarck en couleur
Le Bismarck

Caractéristiques :

  • Type : super-cuirassé
  • Déplacement : 50 400 t
  • Vitesse : 30 nœuds
  • Distance franchissable : 8900 milles, soit 16 000 km
  • Longueur: 251 m
  • Tirant d’eau :10,20m
  • Equipage : 2065 hommes

L’ordre de Churchill

Le Bismarck a sans doute d’abord été victime de ses exceptionnelles capacités offensives. Dès sa sortie, il constituera l’une des principales menaces pour la marine anglaise. Le couler devint rapidement la priorité non seulement pour la Navy mais aussi de l’aviation britannique. Priorité restée célèbre dans l’histoire avec l’ordre qu’intima Churchill « Coulé le Bismarck« 

Il fallut à la marine anglaise jeter toutes ses forces dans la bataille, et perdre encore le croiseur Hood et tout son équipage (plus de plus de 1 400 hommes) avant d’y parvenir.

« Nous avons coulé le Bismarck »

Le cuirassé géant du IIIe reich était capable, grâce à sa puissance de feu phénoménale, de couler plusieurs navires alliés avant de disparaître dans la brume en quelques minutes. Jusqu’au jour où un avion le repéra au large de Brest.

Deux jours après avoir coulé le croiseur britannique Hood, causant la mort de plus de 1 400 marins, la flotte alliée pensait le cuirassé allemand retourné fort logiquement à l’abri d’un port allemand.

Quelle ne fut pas la surprise du pilote d’un avion de reconnaissance, le 26 mai, vers 10 h 30, d’identifier le Bismarck à 1 000 km de Brest, et sans navire d’escorte. Une occasion unique de « venger » les hommes du Hood, et empêcher définitivement le fleuron de la flotte nazie de couler d’autres navires. Aussitôt, le Porte-avions Ark Royal était lancé sur la piste du géant des mers.

Premier contact

À 15 heures, une première escouade de Swordfish, des biplans équipés de torpilles, partait à l’assaut. Mais les conditions climatiques étaient déplorables, et dans la précipitation, les avions attaquèrent… le croiseur anglais Sheffield. Heureusement, aucun coup ne porta, et les pilotes se rendirent compte que les percuteurs de leurs torpilles étaient déréglés, les engins explosant au contact de l’eau, et non sur la coque du navire.

Dès les nouveaux réglages effectués, une seconde escouade de 14 Swordfish décolle entre 20 h 55 et 21 h 25. Deux torpilles touchent leur but. Aucune ne peut couler le cuirassé, mais l’une d’entre elles a bloqué le gouvernail. Le Bismarck n’est plus maître de ses mouvements.

« Nous combattrons jusqu’au dernier obus »

Comprenant qu’il est pris au piège, l’Amiral allemand Lütjens transmet ce message : « nous combattrons jusqu’au dernier obus ».

La fin du Bismarck
Le Bismarck combat jusqu’au bout

Toute la nuit, un déluge de feu s’abat sur le cuirassé, qui tire lui aussi dès que sa position est favorable. Le lendemain matin, à 8 h 47, le King George V et le Rodney ouvrent le feu à 22 000 mètres de distance, depuis 19 pièces en même temps. Le Bismarck en feu dérive lentement, blessé à mort, et coule avant la fin de la matinée. Moins de 120 survivants seront repêchés. L’Amiral Lütjens et le commandant Lindemann auraient été tués sur le coup par le premier obus anglais.

Des victimes allemandes du naufrage sont ramenées en Angleterre par les équipages de la Royal Navy.

L’épave du Bismarck

En 1989, une expédition mettant en œuvre des moyens semblables à ceux qui avaient permis de retrouver le Titanic, put localiser l’épave du Bismarck. Il gît par 4 600 mètres de profondeur, à exactement 970 kilomètres au large de la Bretagne. Les constatations effectuées grâce aux caméras du sous-marin de poche ont permis de confirmer que les obus anglais, s’ils avaient bien mis hors d’état de nuire le cuirassé allemand, n’avaient pas été en mesure de la réduire en pièces. Le Bismarck repose d’un seul tenant au fond de l’Océan.

FAQ

Qui commande le Bismarck ?

Le commandant Lindemann

Quels navire de guerre est coulé par le Bismarck ?

Le croiseur Hood

Quand coule le Bismarck ?

Le 27 mai 1941

Par qui est coulé le Bismarck ?

La Royal Navy

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