Orgueil de la Royal Navy, le croiseur de bataille Hood connut un destin tragique, en mai 1941, lorsqu’il affronta le puissant cuirassé Bismarck.
Sommaire
- La réponse anglaise aux allemand
- Caractéristiques du Hood
- Le Hood explose en pleine mer
- La fin du Hood
La réponse anglaise aux allemand
En 1916, en vue de répondre à un projet allemand visant à réaliser une nouvelle classe de bâtiments, le Mackensen, la Royal Navy se lança dans le développement d’un croiseur de bataille de 36 000 t baptisé Hood.
Bénéficiant des enseignements de la bataille du Jutland, notamment en matière de blindage, le Hood fut mis sur cale dès la fin de l’année 1916 et lancé en août 1918. Entré en service en mai 1920, le nouveau navire, le plus grand du monde de son temps, ne prit aucune part aux opérations de la Première Guerre mondiale.
Caractéristiques du Hood

Au début de sa carrière opérationnelle, le Hood disposait d’un armement puissant constitué de huit pièces de 380 mm réparties en quatre tourelles, de douze canons de 140 mm, quatre de 120 mm et quatre de 102 mm. Par la suite, il subit différentes refontes qui permirent de lui conférer des capacités antiaériennes. Le navire aurait dû aussi être profondément modifié, notamment au niveau des blindages : pont, mais l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale empêcha la transformation majeure. Engagé dans l’Atlantique puis en Méditerranée, ayant pris part à l’affaire de Mers el-Kébir, le Hood fut coulé par le Bismarck, le 24 mai 1941.
Caractéristiques :
- Type : croiseur de bataille
- Moteurs : turbines de 144 000 ch
- Dimensions : longueur, 262 m ; largeur, 33,60 m
- Tirant d’eau : 8,70 m
- Distance franchissable en milles : 8 000 miles soit 14 400 km
- Équipages des navires 1 420 hommes
Le Hood explose en pleine mer
En défiant courageusement, en plein océan Atlantique, le géant allemand Bismarck, l’équipage du Hood allait trouver une mort terrible. Un obus frappait une soute à munitions, faisant exploser d’un seul coup le navire britannique.
« Coulez le Bismarck ! » : l’ordre du premier ministre anglais Winston Churchill a été répercuté auprès de tous les bâtiments de guerre de la Royal Navy. Lancé moins d’un an plus tôt, le gigantesque cuirassé allemand est une menace pour tous les bateaux alliés, depuis la Scandinavie jusqu’à l’Atlantique Nord.
Le détruire est devenu une priorité. Aussi, quand des avions anglais repèrent le Bismarck, le 21 mai 1941 au matin près de Bergen, en Norvège, tous les navires croisant en mer du Nord font route à toute vapeur vers le Korsfjord, où il était ancré. Le Hood, le cuirassé Prince of Wales et six destroyers tentent de lui couper toute possibilité de retraite.
Mais après une nouvelle reconnaissance aérienne, le lendemain matin, il faut se rendre à l’évidence : le Bismarck a disparu. Désormais, ce sont 22 bâtiments britanniques qui le traquent, dont le porte-avions Victorious.
6h00, le Hood est touché
Le 21 mai, le Bismarck est repéré près de Bergen, en Norvège. Le Hood se lance à sa poursuite en direction des îles Feroë, sur la route de l’Islande.
Le 23 mai, au milieu d’une tempête de neige, le croiseur Suffolk aperçoit le cuirassé allemand, qui est accompagné du Prinz Eugen. Les conditions climatiques sont épouvantables. Le 24, Le Suffolk, désormais flanqué du Norfolk, est également rejoint par le Hood et le Prince of Wales.
À 5 h 52 du matin, le Hood ouvre le feu, mais dans la tempête, à 22 500 mètres de distance, c’est le Prinz Eugen qui a été pris pour cible. Le Bismarck se met aussitôt en position et riposte huit minutes plus tard. Sa puissance de feu est terrifiante, et ses canons de 380 mm sont d’une grande précision. L’un des obus touche le Hood au niveau de la soute à munitions, remplie d’obus et d’explosifs.
Seulement trois survivants
Un éclair fulgurant coupe le navire en deux, et le croiseur s’embrase d‘un seul coup, avant de couler en seulement quelques minutes. Le Prince of Wales, touché à son tour à 6 h 14, doit rompre le combat et lancer un écran de fumée pour empêcher l’ennemi de régler son tir.
Tandis que les deux bateaux allemands lui échappent encore, la flotte britannique se rue au secours de l’équipage du Hood. Seuls trois hommes seront repêchés vivants. Quelques heures plus tard, l’Angleterre, en état de choc, apprendra que le fleuron de la Royal Navy repose au fond de la mer avec 1 419 membres d’équipage.
La fin du Hood
« Une explosion indescriptible vient de se produire à la hauteur de la deuxième cheminée, entre celle-ci et le mât arrière, note le capitaine de corvette Jaspers, officier canonnier sur le Prinz Eugen, juste comme une salve entière des 380 du navire amiral allemand s’abat au but.
On dirait qu’elle écrase tout sous elle avec une force irrésistible. Par des cratères ouverts dans la masse grisâtre, des flammes géantes, dépassant de beaucoup la hauteur des mâts, s’allument pendant plusieurs secondes au centre du navire ennemi… Au milieu de ce déchaînement infernal, une langue de feu orange jaillit encore, les tourelles de l’avant du Hood ont tiré une dernière fois.
FAQ
Le Hood est coulé par un tir au but du Bismarck. L’un des obus touche le Hood au niveau de la soute à munitions, remplie d’obus et d’explosifs
Le 24 mai 1941
Le Bismarck
Dossier navires de guerre
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