Galilée, inventeur de la lunette astronomique

Galilée, inventeur de la lunette astronomique et du microscope, il remit en cause le système géocentrique de Ptolémée pour définitivement valider celui de Copernic : la Terre tourne autour du soleil.

Sommaire

• Galilée, professeur à la l’Université de Pise
• Ptolémée contre Copernic
• Invention de la lunette astronomique et du microscope
• Galilée accusé d’hérésie
• Mort et postérité de Galilée

En automne 1580, un jeune homme de 25 ans à peine, Galileo Galilei, compte parmi les meilleurs professeurs de l’Université de Pise, sa ville natale. Cette carrière étonnante, Galilée la doit à son génie, à ses découvertes, à ses inventions scientifiques vraiment extraordinaires.

Qu’on en juge : il n’a pas encore 20 ans quand, observant les oscillassions d’une lampe suspendue dans la, cathédrale de Pise, il a l’intuition de l’isochronisme (du grec isos, égal, et chronos, temps) des mouvements du pendule.

Galilée, professeur à la l’Université de Pise

Trois ans après, en 1586, ce jeune savant invente la balance hydrostatique (du grec hydro, eau, et histemi, je tiens), ainsi appelée parce qu’elle servait à peser les corps immergés dans l’eau. A l’université de Pise les cours de Galilée sont suivis par un très grand nombre d’élèves venant de tous les pays d’Europe.

Une telle affluence tient au fait que le jeune érudit a une méthode d’enseignement tout à fait nouvelle : contrairement aux autres professeurs, il veut que les élèves se rendent compte par eux- mêmes de la vérité des lois physiques qu’il énonce. Aussi n’hésite-t-il pas à quitter l’amphithéâtre de l’université pour les accompagner là où l’expérience pourra être plus claire : pour rechercher les lois qui régissent la chute des corps, Galilée fait des expériences répétées du haut de la tour penchée de Pise.

Alors est mis en lumière un nouveau principe de physique qui consiste à dire que « des corps de substance et de poids différents tombent selon la même loi de chute ».

Mais, tandis qu’il s’attire l’admiration d’un nombre de disciples toujours croissant, Galilée s’aperçoit avec douleur qu’il a suscité l’envie et la jalousie de presque tous les professeurs de l’université. Beaucoup d’entre eux font même des démarches pour que l’on-supprime la chaire du jeune savant. Galilée est alors convaincu qu’il n’aura plus à Pise le calme nécessaire pour
poursuivre ses recherches.

Ptolémée contre Copernic

Toutefois, son génie l’empêche de désespérer. Bien lui en prend, car justement le voilà invité par le Sénat de la République de Venise, à occuper la chaire de mathématiques de l’université de Padoue.

Dans cette ville, où il se voit entouré d’une admiration sincère, Galilée reprend avec beaucoup d’enthousiasme ses recherches scientifiques. Son plus grand rêve alors serait de trouver la solution définitive du délicat problème que voici : « Qui a raison, se demande-t-il depuis plusieurs années : l’astronome Ptolémée qui affirme que la Terre est le centre de l’Univers et que tous les autres corps célestes tournent autour d’elle? Ou bien le savant polonais Copernic (XVIe siècle), qui soutient que le Soleil est fixe, et que la Terre et les autres planètes tournent autour de lui? ».

Galilée sait que les calculs mathématiques ne suffisent pas à démontrer quelle est la thèse la plus proche de la vérité : il faut des preuves! Il n’y a qu’une marche à suivre: scruter l’immensité du ciel. Mais comment…

Invention de la lunette astronomique et du microscope

Ainsi l’an 1609 s’inscrit-il comme une date très importante dans la vie de Galilée, et plus encore comme une date mémorable dans l’histoire de l’astronomie. Car c’est cette année-là que Galilée invente la lunette astronomique, instrument qui permet enfin d’observer le ciel.

Les découvertes que fait désormais le grand savant avec cet instrument sont vraiment stupéfiantes. La Voie Lactée, que jusqu’alors on croyait n’être qu’une légère nuée dans l’obscurité du ciel, apparaît au contraire composée de myriades d’étoiles; la Lune, que l’on prenait pour un corps céleste resplendissant de sa propre lumière, est, bien au contraire, un corps opaque, semblable à notre planète. Et ce n’est pas tout : avec sa lunette astronomique Galilée peut faire des découvertes qui lui permettent de démontrer l’exactitude de la théorie copernicienne.

Le fruit de tant d’études et de découvertes si éclatantes est contenu dans deux ouvrages que Galilée publia, l’un en 1610, le Sidereus Nuncius (le Messager des étoiles), et l’autre en 1632, le Dialogue sur les deux plus grands systèmes (celui de Ptolémée et celui de Copernic).

Entre-temps, il a mené à bien d’autres inventions et, en 1624, il perfectionne le microscope (du grec, mikros, petit, et skopein, observer).

Galilée accusé d’hérésie

Galilée a affermi ses théories scientifiques par des preuves, mais celles-ci étaient trop étourdissantes pour qu’on les accepte facilement. A l’incompréhension de certains s’ajoute alors la condamnation, en 1633, du Tribunal du Saint-Office; considérant les théories coperniciennes comme contraires à l’enseignement des Saintes Écritures, le Tribunal accuse d’hérésie Galilée qui ose les soutenir et le somme de ne plus professer cette doctrine. Amer, Galilée se retire alors dans sa villa d’Arcetri, près de Florence.

En 1636, un terrible malheur s’abat sur le grand savant : ses yeux qui les premiers virent les secrets du ciel, ses yeux ne voient plus. La cécité ne l’empêche pourtant pas de continuer ses études : aidé de quelques-uns de ses disciples fidèles, il se consacre encore aux recherches scientifiques.

Mort et postérité de Galilée

En janvier 1642, quand la mort l’accueille, bien peu sont en mesure de comprendre l’importance de ses découvertes.

Mais tôt ou tard la vérité s’impose et, de fait, les théories du grand savant finirent par être universellement reconnues comme exactes. Alors seulement fit-on preuve, à l’égard de Galilée, de la juste reconnaissance qu’on lui avait refusée sa vie durant.

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