<style>.lazy{display:none}</style>La Première Guerre mondiale

La Première Guerre mondiale

Première Guerre mondiale

La Première Guerre mondiale laisse derrière elle 5 712 000 de soldats morts dans le camp de la Triple Entente. 4 011 000 pour la Triplice. Un total d’environ 18,6 millions de morts. Une Europe ruinée, la chute des empires centraux, une économie exsangue.

Malgré ce bilan, une nation renoue avec sa grandeur militaire, la France. Symbole d’une guerre de rats, le soldat français résistera et donnera le meilleur de lui même. De la Marne à Verdun, l’humiliation de 1870 est lavée et déjà se prépare outre Rhin le désire d’une revanche sur ce peuple français qui qualifiera la Grande guerre de « der des ders ».

Sommaire

Attentat de Sarajevo

Sarajevo, 28 juin 1914. Une automobile découverte roule lentement dans une rue étroite de la petite ville, capitale de la Bosnie. Dans la voiture ont pris place l’archiduc François-Ferdinand, prince héritier d’Autriche-Hongrie, et sa femme, la duchesse Sophie de Hokhenkerg, venus en visite officielle dans cette Bosnie que l’Autriche-Hongrie a annexé quatre ans plus tôt.

Le cortège traverse une foule assez indifférente, mais l’atmosphère est tendue. Il y a quelques instants, en effet, les hôtes princiers ont échappé à un attentat : une grenade a été lancée en direction de leur voiture.

La réception à l’Hôtel de Ville n’a guère dissipé le malaise. Le prince a décidé de l’abréger et de se rendre à l’hôpital auprès des victimes de l’agression. Soudain, sur le parcours, un jeune homme surgit de la foule. Il bondit sur le marchepied de la voiture. On entend une, deux détonations.

L’homme tient encore à la main un pistolet. C’est un tumulte indescriptible : tout le monde hurle, les soldats de la suite se précipitent sur l’assassin. Sur les sièges ensanglantés de la voiture gisent les corps inanimés de l’archiduc et de son épouse.

Cet attentat de Sarajevo fut l’événement qui déchaina la plus meurtrière des guerres que le monde ait connues jusqu’alors, la Première Guerre mondiale. Elle dura plus de quatre ans et s’étendit à la plus grande partie de l’Europe et du monde.

Contexte de la Première Guerre mondiale et début

Depuis déjà plusieurs années, les rivalités coloniales et commerciales, les conflits balkaniques, la course aux armements et surtout la formation en Europe de deux blocs antagonistes: la Triplice (groupant le Reich allemand, l’Autriche-Hongrie et l’Italie), et la Triple Entente (France, Russie tsariste et Royaume-Uni), avaient créé un climat très tendu.

Triple Entente et Triplice

L’Europe en 1914 semblait attendre l’occasion de se précipiter dans la guerre. Le geste meurtrier de l’étudiant Prinzip à Sarajevo la lui offrit. La machine se mit en marche.

Une enquête révèle que l’attentat, réalisé par des étudiants bosniaques (sujets autrichiens), a été préparé à Belgrade, avec la complicité d’officiers serbes.

L’Autriche-Hongrie voit là l’occasion de « régler les comptes avec la Serbie » son principal adversaire dans les Balkans. Le 23 juillet, certaine de l’appui allemand, elle adresse à la Serbie un ultimatum dont les conditions semblent inacceptables pour un état indépendant.

Pourtant, sur les conseils de la Russie, son alliée, le gouvernement serbe accepte toutes les conditions sauf une. Malgré cette preuve de bonne volonté, l’Autriche décide de précipiter les événements et, le 28 juillet 1914, en dépit des propositions de médiation faites par Londres, elle déclare la guerre à la Serbie.

Dès lors, par le jeu inexorable des alliances, en quelques jours, la plupart des peuples d’Europe se trouvent jetés dans le conflit.

  • Le 31 juillet, la Russie publie l’ordre de mobilisation générale.
  • Le 1er août, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie tandis que la France mobilise.
  • Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre
    a la France;
  • Le 4 août, les troupes allemandes envahissent la Belgique. L’Angleterre, outrée de la violation de la neutralité belge, se range aux côtés de la France et de la Russie.
  • Dans les jours qui suivent, les hostilités s’engagent entre Autriche et Russie (5 août), puis entre Français, Anglais et Autrichiens (12 août).
  • Même le lointain Japon entre dans le conflit; le 24 août, il prend parti contre l’Allemagne et commence bientôt à attaquer ses colonies dans le Pacifique.

Militairement parlant, la Première Guerre mondiale se divise en trois grandes périodes : la guerre de mouvement en 1914, une longue période de guerre de positions (1915-1918), enfin la reprise de la guerre de mouvement qui aboutit au dénouement final en 1918.

Les batailles décisives ont lieu sur le front français, mais tout est lié, dans ce conflit acharné, et les opérations du front russe, celles des Balkans et du Proche-Orient, enfin la lutte sur mer, fort importante, ont des répercussions profondes.

1914: La guerre de mouvement

Le front occidental

En 1914, les belligérants sont persuadés que la guerre sera meurtrière mais courte. L’on pense que le choc entre l’armée allemande et l’armée française sera, décisif. Numériquement, les forces sont à peut près équivalentes, car la France peut compter sur l’appoint de contingents britanniques et belges, mais l’armée allemande s’assure momentanément l’avantage en engageant simultanément troupes actives et troupes de réserves, ce qui sur-prend l’état-major français.

Sur le plan de l’armement, les Allemands disposent d’une énorme supériorité en artillerie lourde. Les Français, en effet, possèdent un excellent canon léger, le célèbre « 75 », mais manquent de pièces de gros calibre.

Le plan allemand (plan Schlieffen) consiste à mettre rapidement la France hors de combat en lançant contre elle la majeure partie des troupes puis à se retourner contre la Russie.

Pour éviter les fortifications françaises et déborder les Français à l’ouest, les armées allemandes doivent traverser la Belgique et envahir la France par le nord. L’état-major français, sous les ordres du général Joffre, est au courant des projets ennemis mais compte paralyser la manœuvre par une double offensive en Lorraine et dans les Ardennes.

Le 4 août, les Allemands envahissent la Belgique. La petite armée belge résiste avec héroïsme mais elle est écrasée. Alors que les offensives françaises échouent en Lorraine, le flot ennemi se déverse sur le nord du pays.

Les armées franco-anglaises doivent battre en retraite tandis que les avant-gardes allemandes arrivent jusqu’à Senlis et à Meaux, à 45 kilomètres seulement de Paris.

Le Gouvernement et les Chambres quittent la Capitale pour Bordeaux.

Mais l’armée française n’est pas détruite et Joffre, gardant son sang froid, attend son heure pour passer à la contre-attaque. L’occasion lui est donnée lorsque l’armée allemande de von Kluck, évitant Paris, oblique vers l’est et présente ainsi son flanc aux Français.

C’est alors qu’est livrée la célèbre « Bataille de la Marne ». Pendant six jours (6 au 12 septembre), on se bat avec acharnement. L’état major ennemi est finalement contraint de donner l’ordre de repli et les Allemands se retirent le long de l’Aisne et de la Somme.

C’est ensuite « la course à la mer ». Les deux adversaires cherchent à se déborder mutuellement vers le nord. Après de violents combats dans les Flandres, le front occidental se stabilise finalement sur l’Yser (octobre).

Désormais commence la guerre de position. De la mer du Nord aux Vosges, sur environ 780 kilomètres de long, s’étend une immense ligne de tranchées. Des millions d’hommes vont y mourir encore.

Le front oriental

Sur le front oriental non plus, aucun des adversaires n’a pu obtenir d’avantage décisif. Pour dégager le front français, les Russes prennent l’offensive et entrent, dès le août, en Prusse orientale. Ils sont écrasés par le général Hindenburg à la bataille de Tannenberg et aux lacs Mazures (août-septembre).

En revanche ils infligent une sérieuse défaite autrichiens à Lemberg (aujourd’hui Lvov) en Galicie. Les Serbes, de leur côté, repoussent l’attaque autrichienne. Puis, Comme sur le front occidental, les différents adversaires se fixent sur leurs positions.

À la fin de l’année, l’entrée en guerre de la Turquie aux côtés des Empires Centraux assure à ces derniers le contrôle des Détroits (passages entre la mer Noire et la mer Égée), ce qui rend très difficiles les liaisons entre la Russie et ses alliés.

L’année 1914 se termine sans résultat déterminant, mais le plan allemand à échoué. Le kaiser Guillaume II est contraint de faire ce qu’il redoutait : mener la guerre sur deux fronts.

1915, stabilisation du front de la Première Guerre mondiale

Le front occidental

Le conflit change de visage. Après la guerre de mouvement commence une terrible période d’usure: la guerre de tranchée.

Terrés dans de profonds fossés, mal protégés par des sacs de terre et des réseaux de fils de fer barbelés, difficilement ravitaillés, les combattants (bientôt connus, du côté français, sous le nom de « poilus »), doivent supporter les rigueurs de l’hiver, les rats, la vermine, et surtout subir de terribles bombardements qui
bouleversent sans cesse les fortifications improvisées.

Pour répondre aux nouvelles conditions de la guerre, l’armement se
modifie. Le casque d’acier remplace le képi. La grenade, le lance bombe (« crapouillot » chez les Français) s’avèrent plus utiles que le fusil pour le combat de tranchée à tranchée.

Toute tentative de sortie, précédée d’une préparation d’artillerie, se heurte immédiatement aux «tirs de barrage » de l’ennemi, Sur un terrain continuellement retourné par les explosions, où toute végétation disparaît, il faut courir sous les obus ou ramper sous le feu des mitrailleuses.

Pour fournir au front l’énorme quantité d’armes et de munitions qu’il réclame, les pays belligérants sont contraints d’engager dans la lutte toutes leurs ressources industrielles.

A la mobilisation militaire s’ajoute donc la mobilisation économique. La nation tout entière doit participer à l’effort de guerre.

Sur le front occidental, l’état-major franco-anglais croit encore à la possibilité de «percer»; mais deux tentatives, destinées en même temps à soulager le front russe, la première en Artois (avril), la seconde en Champagne (septembre) se soldent par un échec sanglant.

Le front oriental

Les Allemands et les Autrichiens désirent éliminer la Russie. Ils lancent au printemps de 1915 une grande offensive, bousculent les Russes, occupent la Lithuanie et la Pologne. Malgré des pertes énormes et l’effondrement moral qui en résulte, les Russes ne capitulent pas.

Les autres fronts

Pour apporter leur aide à la Russie, les pays de l’Entente organisent alors une expédition afin de forcer les Détroits et d’établir une voie d’accès vers la Russie. Cette tentative échoue aux Dardanelles.

Impressionnée par les victoires des Empires centraux, la Bulgarie entre en guerre à leurs côtés et les troupes austro-bulgares balayent l’armée serbe.

Sur terre, l’année 1915 s’est donc plutôt mal terminée pour les pays de l’Entente. Cependant, l’Italie est venue se joindre à eux, contraignant ainsi l’Autriche-Hongrie à ouvrir un second front.

1916, la reine des batailles de la Première Guerre mondiale : Verdun

L’année 1916 est connue essentiellement comme étant celle de Verdun. Ce nom d’une petite ville française devient pour des centaines de milliers d’hommes synonyme d’enfer, dépassant en horreur toutes les batailles connues.

Les Allemands décident, en effet, de porter tous leurs efforts contre la France. Ne croyant pas trop à la rupture du front occidental, le généralissime Falkenhayn veut contraindre les Français à engager la totalité de leurs forces dans une bataille décisive pour ensuite les « saigner à blanc ».

La place forte de Verdun, mal reliée aux arrières français, est choisie comme objectif. Dès le début, surprenant leur adversaire par l’intensité de leur bombardement et la violence de leur attaque, les ennemis remportent des succès.

Les forts protégeant Verdun (Douaumont, Vaux) tombent entre leurs mains. Mais les Français résistent avec acharnement sous le commandement du général de Castelnau  puis du général Pétain. Pendant six mois se déroule une bataille hallucinante.

Attaques et contre-attaques se succèdent; l’on dispute chaque mètre du champ de bataille. Mais Verdun ne tombe pas et le plan des Allemands échoue, car cette tuerie atroce leur coûte des pertes à peu près aussi élevées qu’aux Français. (240 000 morts contre 275 000).

Verdun n’empêche pas Joffre et le nouveau chef de l’armée britannique, Sir Douglas Haig, de lancer une grande offensive sur la Somme. Mais, malgré une préparation d’artillerie de 7 jours et l’importance des troupes mises en ligne (41 divisions), cette opération n’aboutit qu’à des gains de terrain minimes. Les pertes, de part et d’autre, sont très élevées.

Le front oriental

Au moment des terribles offensives occidentales, les Russes ont la chance d’avoir un chef excellent, le général Broussilov. En juin et juillet, il envahit la Galicie autrichienne et avance de plus de 100 kilomètres, faisant un grand nombre de prisonniers.

Encouragée par ce succès, la Roumanie, qui attendait le moment d’entrer en guerre contre l’Autriche-Hongrie, a l’idée malheureuse de déclarer la guerre aux Empires centraux. C’est sa perte: d’importantes troupes austro-allemandes l’envahissent et occupent bientôt tout son territoire (octobre-novembre 1916).

Malgré cette dernière défaite, l’année 1916 n’est pas trop défavorable aux Alliés qui ont réussi à contenir les offensives allemandes, mais à quel prix!

1917: L’année des grands événements

La guerre maritime

Au début de 1917, les hostilités prennent une tournure nouvelle; l’Allemagne annonce en effet, le 31 janvier, qu’elle va désormais entreprendre « la guerre sous-marine à outrance»; cela signifie que les sous-marins allemands (les U-boote) s’attaqueront à tout navire, même neutre.

Pourquoi les Allemands en sont-ils venus à cette grave décision qui risque d’entraîner la riposte d’états restés jusque-là en dehors du conflit, et plus particulièrement des États-Unis? Il faut, pour le comprendre, rappeler les diverses étapes des opérations navales depuis le début du confit.

Dès l’année 1914, les flottes de l’Entente se sont assuré sans trop de peine la maitrise des mers. La flotte allemande d’Extrème-Orient, après un succès prometteur à Coronel (sur la côte chilienne) a été détruite aux îles Falkland. Puis les Alliés ont purgé les mers des navires corsaires allemands.

Enfin, le 31 mai 1916, la bataille incertaine du Jutland, tout en coûtant très cher à la flotte britannique, a eu pour résultat de bloquer définitivement la Hochseeflotte (flotte de haute mer allemande) dans ses ports.

C’est pourquoi, dominés sur mer, les Allemands ont attaché, dès 1915, une grande importance à la guerre sous-marine contre les cargos ennemis et même contre les paquebots. Les résultats ont été très prometteurs.

D’octobre 1916 à janvier 1917, les pertes en tonnage subies par les Alliés, et principalement par les Anglais, s’élèvent à 350 000 tonnes par mois. C’est pourquoi le haut-commandement allemand décide d’intensifier cette forme de guerre en attaquant désormais, sans distinction, tous les navires susceptibles d’apporter armes ou ravitaillement aux pays de l’Entente en général et au Royaume-Uni en particulier.

Le naufrage du Lusitania et l’entrée en guerre des Etats-Unis

Les États-Unis s’étaient émus, depuis le début, de la guerre sous-marine et avaient déjà protesté à maintes reprises contre cette forme de combat, en particulier en 1915 quand un sous-marin allemand avait coulé le paquebot anglais Lusitania sur lequel se trouvaient une centaine de citoyens américains.

Le 6 avril 1917, sur la demande du président Wilson, devant les attaques incessantes contre les navires neutres, le Congrès des États-Unis déclare la guerre à l’Allemagne. Ainsi, les Alliés peuvent désormais compter sur l’appui d’une énorme puissance financière et industrielle.

Cependant, de longs mois semblent encore nécessaires pour que les États-Unis soient en mesure d’envoyer des troupes en Europe.

Or un événement très grave vient subitement contrebalancer l’aide américaine et menace de faire pencher le sort de la guerre en faveur des Empires centraux : la révolution russe.

La Révolution Russe

La Russie se trouve, en effet, dans une situation catastrophique. Des pertes humaines incalculables, des défaites militaires, la famine, la lassitude et la misère de son peuple provoquent la chute du tsarisme.

En mars 1917, une révolution éclate à Pétrograd (actuel Léningrad) et le tsar est contraint d’abdiquer. Un gouvernement provisoire est constitué, mais les modérés qui le composent et qui désirent continuer la guerre, sont peu à peu dépassés par les éléments révolutionnaires; les Bolcheviks, avec Lénine et Trotsky, s’emparent finalement du pouvoir en novembre 1917.

Dès le 15 décembre, ils signent avec l’Allemagne un armistice provisoire. La paix est définitivement conclue, le 3 mars 1918, à Brest-Litovsk. Ayant les mains libres à l’est, Allemands et Autrichiens peuvent désormais reporter tous leurs efforts à l’ouest.

Revers militaires

Sur le front occidental, l’année 1917 apporte de graves mécomptes aux Alliés. D’abord en France, au Chemin des Dames (dans l’Aisne), une nouvelle tentative de percée française échoue avec de très lourdes pertes (avril).

Chemin des dames
Chemin des dames

Le front italien est rompu à Caporetto (24 octobre) et l’armée italienne laisse derrière elle 40 000 tués, 300 000 prisonniers et quelque 3 000 canons. Les Italiens redressent à peu près la situation, mais il a fallu leur envoyer, en renfort, un corps franco-anglais, sous le commandement du général Foch.

Ces échecs portent un coup très grave au moral des pays alliés. La révolution russe, en propageant ses idées, vient encore aggraver ce malaise. Des grèves se produisent en Angleterre, des émeutes ont lieu en Italie.

Dans l’armée française, après l’offensive manquée sur l’Aisne, des mutineries éclatent tandis qu’à l’intérieur se dessine une campagne menée par ceux qu’on appelle les « défaitistes ».

Mais l’armée est vite reprise en main par le général Pétain, tandis que la nation reprend confiance grâce à l’homme qui incarne la politique de «la guerre à outrance » : Georges Clémenceau.

1918 : Fin de la Première Guerre mondiale

Les Empires centraux ont intérêt à attaquer sans délai avant que n’affluent les renforts américains. Ils possèdent, grâce à la fin de la guerre sur le front russe, la supériorité des effectifs; à cela s’ajoute un autre avantage : l’unité de commandement confiée au général Hindenburg et à son adjoint, le général Ludendorff, alors que les armées françaises, anglaises, belges obéissent chacune à un chef distinct.

Les récents progrès de l’armement: l’aviation employée non seulement pour le bombardement mais aussi pour les combats au sol, chars d’assaut (tanks), obus à gaz toxiques, armes automatiques légères, etc., donnent un nouvel aspect aux combats et laissent entrevoir la reprise de la guerre de mouvement.

Le 21 mars 1918, les Allemands attaquent les Anglais devant Saint-Quentin et avancent de 60 km en dix jours. Le 9 avril, ils remportent en Flandre un nouveau succès. En mai, Ludendorff lance l’offensive qu’il espère déterminante sur le Chemin des Dames.

Le front français est rompu. L’armée ennemie déferle vers la capitale et atteint Château-Thierry, à 65 km de Paris. L’énergie de Clémenceau et le sang-froid de Foch, à qui on vient de confier le commandement suprême de toutes les troupes alliées, sauvent la situation.

Le 15 juillet, l’attaque allemande sur Reims échoue et, trois jours plus tard, Foch lance sa puissante contre-attaque qui, désormais, ne s’arrêtera plus. Les combats auxquels prennent part les troupes américaines, de plus en plus nombreuses, sont menés à un rythme accéléré.

En octobre, les Allemands sont contraints d’abandonner presque tous les territoires français et belges qu’ils ont occupés pendant plus de quatre ans.

L’offensive alliée se déroule presque simultanément sur tous les autres fronts. Partout, les Allemands reculent. C’est la fin.

Capitulation de la Triplice et de ses alliés

Le 29 septembre 1918, la Bulgarie capitule; le 30 octobre, c’est le tour de la Turquie. Le 3 novembre, l’Autriche, après la grande victoire italienne de Vittorio-Veneto, signe l’armistice à Padoue. La double monarchie (Autriche-Hongrie) se décompose, les peuples soumis font sécession, la Hongrie retire ses troupes.

La révolution gronde à Vienne, que le jeune empereur Charles II doit quitter le 11 novembre. Il se réfugie en Hongrie, puis abdique.

Déjà l’empereur Guillaume II a du abdiquer, quitter Berlin, et se réfugier aux Pays-Bas. La République a été proclamée en Allemagne. Le 11 novembre, les plénipotentiaires allemands signent l’armistice en forêt de Compiègne, près du village de Réthondes.

C’est le général Foch qui enregistre cette Capitulation sans conditions. Ainsi, après plus de quatre années de combats acharnés, la guerre est finie. Il s’agit maintenant de préparer la paix, mais un rude travail attend les futurs négociateur.

L’Europe est bouleversée; politiquement, des pays sont morcelés (Autriche-Hongrie), d’autres ont réapparu (Pologne), d’autres sont ruinés.

Les pertes causées par la Première Guerre mondiale

Les Alliés ont remporté la victoire mais elle leur coûte cher. De tous les belligérants, c’est la France qui a subi, proportionnellement, les plus lourdes pertes en hommes et en capitaux.

Ses armées comptent 1393000 morts, près de 3 millions de blessés dont 740 000 mutilés. Les pertes se chiffrent donc dans la proportion considérable de 1 pour 20 habitants.

Les autres statistiques donnent 764 000 morts pour le Royaume-Uni (1 pour 63 habitants), près de 2 millions pour la Russie, 700 000 pour l’Italie, 75 000 pour les États-Unis.

Dans les Empires centraux, c’est l’Allemagne qui a le plus souffert avec 2 millions de morts (1 pour 34 habitants), puis l’Autriche-Hongrie (1 200 000 morts).

Les ruines économiques sont énormes. En France et en Belgique, des milliers de kilomètres de voies ferrées, de routes, de canaux sont à remettre en état. Des centaines de milliers d’immeubles sont à reconstruire ou à réparer. Des millions d’hectares de terres, retournés pendant des mois par les obus, vont exiger d’énormes travaux pour être récupérés.

FAQ

Quels camps s’affrontent lors de la Première Guerre mondiale ?

La Triplice groupant le Reich allemand, l’Autriche-Hongrie et l’Italie), et la Triple Entente (France, Russie tsariste et Royaume-Uni

Quel évènement déclenche la Première Guerre mondiale ?

L’assassinat de l’archiduc François Ferdinand donne le casus belli idéal aux puissances Européennes pour faire la guerre. Le jeu d’alliance entrainant chaque nation à faire la guerre.

Quelles sont les principales phases de la Première Guerre mondiale ?

La Première Guerre mondiale se divise en trois grandes périodes : la guerre de mouvement en 1914, une longue période de guerre de positions (1915-1918), enfin la reprise de la guerre de mouvement qui aboutit au dénouement final en 1918.

Où est signée la capitulation allemande ?

L’empereur Guillaume II a du abdiquer, quitter Berlin, et se réfugier aux Pays-Bas. La République a été proclamée en Allemagne. Le 11 novembre, les plénipotentiaires allemands signent l’armistice en forêt de Compiègne, près du village de Réthondes.

Dossier Premier Guerre Mondiale

Lexique de la Première Guerre mondiale, vocabulaire et définitions

Pourquoi la guerre Russo-japonaise ?

Le rôle de Pétain à Verdun

Analyse de la France dans l’entre deux guerres

Comment la France a gagné la Première Guerre mondiale ?

Quelles sont les conséquences de la Première Guerre mondiale ?