Napoléon III, Empereur des français sous le Second Empire modernise la France et agrandit considérablement son territoire. Adepte du complot, il sera après plusieurs échecs élus Empereur. Sa diplomatie extérieure si victorieuse à ses débuts se terminera par la chute de son règne avec la guerre de 1870.
Sommaire
- Napoléon III, des coups d’État manqués à la présidence de la République
- Le coup d’État du 2 décembre 1851 et la proclamation de l’Empire
- L’expansion française sous Napoléon III
- Fin de règne et mort de Napoléon III
Né en 1808, fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d’Hortense de Beauharnais, Louis Napoléon Bonaparte est non seulement le neveu, mais aussi le filleul de Napoléon Ier, auquel, en grandissant, il voue une profonde admiration.
Il traverse une Jeunesse agitée. Après avoir vécu quelques années en Allemagne et fréquenté le gymnasium (lycée) d’Augsbourg, il vient résider en Suisse avec sa mère, au château d’Arenenberg, puis continue ses études à l’école d’artillerie de Thoune et devient officier dans l’armée fédérale.
Enthousiasmé par le mouvement secret italien, la Carbonaria, qui lutte pour l’indépendance et l’unité italienne, il s’y affilie et participe même, en 1831, à un soulèvement dans les États du Pape. C’est alors que la mort du duc de Reïchstadt (le roi de Rome), en 1832, fait de lui le chef de la famille Bonaparte et le prétendant à la succession de Napoléon Ier.
Désormais il consacre toutes ses forces à son projet: restaurer en France l’Empire napoléonien.
Napoléon III, des coups d’État manqués à la présidence de la République
Par deux fois, pendant le règne de Louis-Philippe, il tente de s’emparer du pouvoir par un coup d’État.
C’est ainsi qu’en 1836, à Strasbourg, il réussit à entraîner derrière lui un régiment de la garnison, mais le reste des troupes demeure fidèle au roi. Le jeune conspirateur est simplement exilé aux Etats-Unis.
Revenu en Angleterre, il prépare sa revanche. Il débarque à Boulogne en août 1840. C’est un nouvel échec. Arrêté, il est, cette fois, condamné à la détention perpétuelle et enfermé au fort de Ham, d’où il s’évade en 1846, déguisé en maçon.
En juin 1848, alors qu’il séjourne à Londres, il reçoit une bonne nouvelle: Louis-Philippe vient d’être chassé par la révolution! Louis-Napoléon revient alors en France et, grâce à l’habile propagande de ses partisans, il est élu député à l’Assemblée Constituante, par quatre départements.
En décembre 1848, lorsqu’il s’agit de choisir un président de la République, il pose sa candidature. Bénéficiant de l’immense prestige qui s’attache au nom de Napoléon et aussi de l’appui du parti conservateur, qui le juge moins dangereux que le candidat républicain, il est élu Président avec une écrasante majorité: plus de 5 millions et demi de voix contre 1 million et demi à son adversaire le plus direct.
Le coup d’État du 2 décembre 1851 et la proclamation de l’Empire
Résolu à se maintenir désormais au pouvoir, le Prince-Président soigne sa popularité dans le pays, s’attire des sympathies dans l’armée, multiplie les déclarations démocratiques, promet la paix et la prospérité. Puis, certain d’un large soutien, il s’assure du pouvoir absolu par le coup d’État du 2 décembre 1851 (date anniversaire d’’Austerlitz): les Français l’approuvent massivement lors du plébiscite du 21 décembre.
Mais il songe toujours à l’Empire. Au cours d’un voyage qu’il effectue à travers la France, des spectateurs et des soldats, placés sur son passage, crient « Vive l’Empereur »; la foule applaudit et de nombreuses pétitions demandent le rétablissement de l’Empire: Aussi le 21 novembre 1852, les Français sont-ils de nouveau appelés aux urnes. Par près de 8 millions de «oui» contre 250 000 « non», ils se prononcent pour le rétablissement de la dignité impériale. Louis-Napoléon a atteint son but : il est empereur héréditaire des Français et prend le nom de Napoléon IIl.
L’expansion française sous Napoléon III
Cette promesse, faite à Bordeaux en 1852, contraste avec la longue période de guerres qui marque le règne de Napoléon III.
L’empereur, en effet, soucieux de gloire et de prestige, pour lui et pour la France, veut abolir les infamants traités de Paris. Il désire modeler l’Europe selon le « principe des nationalités », c’est-à-dire accorder aux peuples encore divisés et souvent soumis à une domination étrangère — Allemands, Italiens, Slaves — le droit de se regrouper en grands États indépendants.
Il veut aussi constituer à la France un grand empire formé à la fois de colonies et d’ « États clients ». Tout cela ne peut se faire sans guerres; les premières sont favorables à Napoléon III.
Dans l’Orient méditerranéen, la prépondérance française est assurée par la victoire contre la Russie, dans la guerre de Crimée (1854-56), le succès de l’expédition de Syrie (1860) et le percement du canal de Suez.
L’aide, tantôt militaire (guerre d’Italie, 1859), tantôt diplomatique apportée par Napoléon III aux Italiens, leur permet de se libérer peu à peu de la domination autrichienne et de constituer le royaume d’Italie.
Elle vaut à la France Nice et la Savoie. L’achèvement de la conquête de l’Algérie, la conquête du Sénégal et de la Cochinchine, développent la puissance coloniale française.
En revanche la campagne du Mexique (1861-67), destinée à faire de ce pays un empire vassal de la France, est une aventure néfaste qui se termine en catastrophe. Mais un adversaire redoutable est apparu en Europe: la Prusse, qui patiemment réalise autour d’elle l’unité allemande.
Fin de règne et mort de Napoléon III
Après une série de maladresses diplomatiques, qui ont pour principal résultat d’exaspérer le nationalisme allemand, Napoléon III, à qui la guerre apparaît comme la seule solution, la déclare à la Prusse. Mais la France est isolée, car les autres puissances européennes s’inquiètent de sa politique d’expansion, et son armée est insuffisamment préparée.
Après plusieurs revers, l’armée impériale est définitivement écrasée à Sedan et l’empereur lui-même est forcé de se rendre. Le 4 septembre 1870, un gouvernement provisoire est formé à Paris et proclame la République.
Napoléon III est retenu au château de de Wilhelmshöhe, jusqu’en 1871. Il peut alors rejoindre l’impératrice Eugénie en Angleterre, à Ghislehurst (près de Londres).
Il y meurt en 1873, à la veille de tenter en France son « retour de l’île d’Elbe ».
FAQ
En décembre 1848, lorsqu’il s’agit de choisir un président de la République, il pose sa candidature. Bénéficiant de l’immense prestige qui s’attache au nom de Napoléon et aussi de l’appui du parti conservateur, qui le juge moins dangereux que le candidat républicain, il est élu Président avec une écrasante majorité: plus de 5 millions et demi de voix contre 1 million et demi à son adversaire le plus direct.
Le 21 novembre 1852, les Français sont-ils de nouveau appelés aux urnes. Par près de 8 millions de «oui» contre 250 000 « non», ils se prononcent pour le rétablissement de la dignité impériale.
Il meurt en 1873, en Angleterre
Dossier Second Empire et Commune
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