Les Mayas vivaient en Amérique centrale. C’est là qu’ils ont fondé des
cités-Etats indépendantes. Leur savoir exceptionnel en astronomie et en arithmétique, leur avait été transmis par les Olmèques, civilisation plus ancienne encore.
Sommaire
- La civilisation maya
- Les pratiques religieuses des mayas
- La vie des paysans
- L’écriture et les nombres
- Les astres et le temps
La civilisation maya
La période préclassique (650 av. J.C.-250 ap. J.C.)
La civilisation maya prend son essor sur la côte du Pacifique et dans les hautes terres volcaniques de l’actuel Guatemala. Grâce au sol riche et au climat tempéré, les cultures poussent bien sur les flancs des montagnes aménagés en terrasses.
Les Mayas construisent leurs premières cités, dominées par des pyramides. Ils étendent leur civilisation vers le nord, dans la forêt tropicale du Petén, puis sur le plateau sec du Yucatan.
La période classique (250-800)
L’art et l’architecture sont à leur apogée. Les cités mayas n’ont jamais été aussi belles et aussi riches.
Cette richesse profite surtout aux prêtres, aux rois des cités et à la noblesse.
Le déclin (IXe-XVIe siècle)
A partir du IXe siècle, certaines cités sont désertées. Au Xe siècle, les Toltèques étendent leur domination. Désormais, les Mayas vivent dans l‘ombre de peuples plus puissants qu’eux. Pyramides et temples tombent en ruines.
Mais la mémoire du peuple maya survit grâce aux traditions conservées par les paysans.
Les pratiques religieuses des mayas
Les Mayas, comme les Aztèques, pensent que les dieux ont déjà détruit le monde à plusieurs reprises. Pour que cela n’arrive pas une fois de plus, ils tentent de satisfaire les désirs des divinités par des offrandes et des sacrifices.
Les dieux
Les Mayas croient en des dieux qui incarnent des éléments de la nature tels que le soleil, la pluie, le maïs. On raconte que le Soleil et la Lune auraient été les premiers à habiter la Terre. Ils se disputaient
souvent. Si la Lune a moins d’éclat que le Soleil, c’est parce que celui-ci lui aurait arraché un œil pour la punir de lui avoir été infidèle.
Qui sont les Chacs ?
Ce sont des divinités qui envoient la pluie en secouant de grandes calebasses pleines d’eau. S’ils renversaient d’un seul coup leur contenu, ils provoqueraient un véritable déluge ! Quand ils sont en colère, ils se contentent d’envoyer la grêle et de provoquer des orages.
Le jeu de balle
Une étrange fête religieuse rassemble deux équipes de joueurs sur un terrain. Le jeu consiste à faire passer une lourde balle de caoutchouc dans un anneau de pierre. Pas question de toucher la balle avec les mains ou les pieds. Seuls les épaules, les genoux et les hanches sont autorisés.
La partie est acharnée et les chocs sont nombreux. Le capitaine de l’équipe perdante est sacrifié !
C’est avec fierté qu’il donne son sang pour le bien des dieux et des hommes.
La vie des paysans
L’agriculture est la principale activité des Mayas. La terre est respectée comme une divinité. Ils savent que leur survie dépend de sa générosité.
Le maïs et les autres cultures
Le maïs, plante sacrée. Il faut défricher la forêt, construire des terrasses lorsque la pente est trop raide, brûler les souches d’arbre qui restent pour enfin semer le maïs.
La veille de la récolte, des grains sont dispersés aux extrémités des champs et on brûle de l’encens. Les paysans font ainsi appel à la protection des dieux : ils considèrent le maïs comme un être divin et lui font de nombreuses offrandes.
Près de leur hutte, les paysans cultivent aussi des haricots, des courges, du manioc, des patates douces, du coton, du tabac et du cacao (ses fèves servent de monnaie !).
Le travail des femmes
Chaque jour, elles écrasent des grains de maïs sur une meule à l’aide d’une grosse pierre. Puis elles versent un peu d’eau sur la farine obtenue et confectionnent une galette : la “tortilla”. Durant des heures, face à leur métier à tisser, elles fabriquent des manteaux, des tuniques et des couvertures.
Les enfants
Ils jouent d’abord aux côtés des femmes. Puis les petits garçons suivront leur père dans les champs. Quant aux petites filles, elles sauront très tôt filer le coton comme leur mère. Seuls les enfants privilégiés sont envoyés à l’école.
L’écriture et les nombres
Les Mayas maîtrisent les chiffres et l’écriture, ce qui leur permet de faire des calculs savants et de les noter.
L’écriture
Les Mayas utilisent des dessins complexes de forme carrée, les glyphes. Ces signes représentent des choses, des animaux, des dieux. D’autres glyphes, plus simples, précisent des adverbes, des prépositions… Les scribes combinent les glyphes pour former des phrases courtes.
Ce que disent les glyphes
L’écriture maya sert avant tout à enregistrer le mouvement des astres, à noter des dates, les noms des dieux et leur pouvoir, les prédictions des prêtres. Elle raconte parfois la capture d’un chef par un autre, un mariage, une mort.
Où les trouve-t-on ? Cette écriture sacrée est devenue une ornementation. Elle est sculptée dans la pierre des stèles, des autels, des escaliers… Elle est aussi gravée sur des bijoux, des coquilles, des os, ou même peinte sur des poteries, des plafonds en bois, des murs.
Champions des nombres !
Les Mayas savent très bien manier les chiffres, peut-être mieux que la plupart des autres civilisations de l’époque. Ils peuvent même utiliser des nombres dépassant le milliard ! Trois symboles leur suffisent : un point vaut l’unité, une barre vaut cinq et un signe en forme de coquillage égale zéro.
Les astres et le temps
Les Mayas sont également de grands astronomes qui, grâce à leurs observations et à leurs calculs, ont pu établir un calendrier solaire.
Les astronomes mayas scrutent le ciel à l’œil nu. Au fil des siècles, ils notent les mouvements d’astres tels que le Soleil, la Lune ou Vénus. Ils peuvent alors prévoir les dates ou les événements (éclipses, équinoxes…) qui annoncent l’arrivée d’un nouveau dieu-patron. En effet, chaque période de temps possède son propre dieu, à qui on fait offrandes et sacrifices pour s’attirer ses bonnes grâces.
Ont-ils des lieux d’observation ?
Dans la grande cité de Chichen Itza, ils ont construit un véritable observatoire pour que les savants (des astronomes – prêtres) observent au mieux les planètes et la trajectoire des étoiles afin de faire leurs prédictions.
Le calendrier
Les savants ont établi un calendrier solaire très précis. Il divise le temps en “kin” (ours), “uinal” (mois de 20 jours), “tun” (années) et “katun” (20 ans). Chaque nouveau “katun” est l’occasion d’une grande fête célébrée en l’honneur de la divinité qui représente cette période.
On construit des édifices sur lesquels des dates sont notées à l’aide de signes représentant la tête du dieu-patron, de profil.
FAQ
Avec la période préclassique, 650 av J.C – 250 ap J.C
Du IXe jusqu’au XVIe siècle
Tikal et Chichen Itza
Les civilisations précolombiennes
Dossier sur les peuples de l'antiquité
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