Habile chef, Vercingétorix uni les tribus gauloise et défi Rome en réclament l’indépendance de la Gaule. Il affrontera César et ses légions.
Sommaire
Au début de l’an 52 av. F.-C., Jules César quitte l’Italie en toute hâte et se dirige vers la Gaule. En effet, les Gaulois, qui semblaient s’être définitivement résignés (53 av. J.-C.), ont rassemblé une forte armée et s’apprêtent à donner l’attaque aux légions romaines qui sont en garnison en Gaule.
César sait que la lutte cette fois, sera particulièrement dure, parce que les Gaulois ont à leur tête un chef pré à tout pour sauvegarder l’indépendance de la Gaule: Vercingétorix.
Vercingétorix, un chef habile et courageux
Les foudroyantes victoires de César avaient suscité la terreur parmi les populations de la Gaule; celles-ci s’étaient, pour la plupart, résignées à subir la domination de Rome plutôt que d’affronter à nouveau ses légions.
Mais Vercingétorix, le jeune roi des Arvernes, ne partage pas du tout cette opinion. A l’idée que les Gaulois ont décidé de renoncer à la lutte, son sang bout dans ses veines. Il a en tête un programme : inciter toutes les populations de la Gaule à se soulever contre les Romains, puis les mener à une guerre de libération.
Le voici à l’œuvre: pendant des mois le jeune roi parcourt la Gaule pour convaincre les chefs de tribus de pousser leurs sujets à l’insurrection. Il veut que soit partout répétée la devise : « Mieux vaut mourir sur le champ de bataille que renoncer à la liberté. »
Son appel ne reste pas sans réponse : beaucoup de jeunes arrivent au pays des Arvernes pour s’enrôler dans l’armée de Vercingétorix. Mais au début de l’an 52 av. J.-C., avant même qu’il ait pu rassembler son armée, Jules César rejoint en Gaule ses légions. Le chef gaulois ne perd pas courage : il exhorte ses hommes et relève le défi du Romain.
Vercingétorix contre César
Les deux armées ennemies s’affrontent sous les murs d’Avaricum (la ville de Bourges actuelle), Vercingétorix, voyant qu’il ne peut repousser l’assaut de la cavalerie romaine, décide de se replier près de Gergovie (aujourd’hui Clermont-Ferrand).
Capitale du pays des Arvernes. Là, après une bataille savamment conduite, il inflige aux Romains un dur échec. L’événement a une valeur exceptionnelle : à la suite de cette défaite, Jules César perd en Gaule sa réputation de soldat invincible.
Voulant tirer parti de son succès, le vainqueur décide de ne pas laisser de trêve au vaincu.
Mais aux environs de Dijon, César prend sa revanche : poursuivie par la cavalerie romaine, l’armée gauloise est contrainte de se réfugier dans la forteresse d’Alésia que César entoure aussitôt fortifications infranchissables.
Le siège d’Alésia
Vercingétorix ne se rend pas pour autant. De nuit, il envoie quelques cavaliers chercher de l’aide auprès des populations voisines. Mais les jours passent, et les vivres commencent à manquer : il décide d’abord de renvoyer tous ceux qui ne sont pas aptes à porter les armes.
Vieillards, femmes et enfants sont donc chassés de la forteresse. La situation s’aggrave d’heure en heure. Les notables de la cité proposent la reddition, mais Vercingétorix ne cède pas: il compte sur l’aide des populations voisines. Et voici qu’au moment même où les assiégés vont être réduits à la famine, une puissante armée de secours arrive à Alésia, prête à cerner les légions romaines.
Dans la forteresse, Vercingétorix encourage ses soldats à la lutte, assure que la victoire est désormais entre leurs mains. Au son des trompes, assiégés et troupes fraîches passent simultanément à l’attaque. La bataille dure cinq jours, violente, désespérée.
À la tête de ses hommes, Vercingétorix s’élance, recule, contre-attaque, tente d’ouvrir une brèche. Mais en vain : les Romains ne cèdent pas et les Gaulois se heurtent aux pièges et aux fossés établis par César.
La cavalerie romaine a réussi à briser l’étreinte des Gaulois qui l’encerclaient et les contourne maintenant. Lentement, les Gaulois doivent céder; puis, soudain, pris de panique, ils se dispersent en une fuite éperdue. C’est à la fois la fin de la bataille et de la guerre.
Vercingétorix a perdu mais il reste fier et courageus jusque dans la défaite. Il déclare à ses hommes que, n’ayant pu libérer le pays de la domination étrangère, il est prêt à se sacrifier : il se constitue prisonnier et prend la responsabilité de toute la rébellion.
La fin de Vercingétorix
Tout se passa comme il l’avait dit. Revêtu de sa plus belle armure et monté sur un cheval splendidement harnaché, Vercingétorix sortit des murs d’Alésia. Arrivé devant César, il défit son armure et la jeta à terre.
Puis, regardant le chef romain avec fierté, il tomba à genoux en signe de soumission. Jules César ordonna de mettre Vercingétorix aux fers. Cette captivité dura 6 ans.
En 46 av. J.-C., l’année même du triomphe de César, le Gaulois enchaîné dut suivre le cortège de son vainqueur. Mais les Romains avaient réservé au rebelle un châtiment plus cruel encore: après la célébration du triomphe, Vercingétorix fut étranglé dans son cachot.
Jules César
La bataille de Gergovie
Vercingétorix se réfugie à Alésia, forteresse gauloise. Jules César y met le siège
Vercingétorix meurt étranglé dans son cachot
La captivité de Vercingétorix dure 6 ans
Dossier peuples barbares
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