Le rôle de Louis IX dans les croisades

Le rôle et la mort de Louis IX dans les croisades

Louis IX, également connu sous le nom de Saint Louis, a joué un rôle crucial dans les événements politiques de son temps, en particulier ceux liés aux croisades. Son engagement envers la croisade de Terre Sainte et ses efforts pour combattre les Infidèles sont des éléments marquants de son règne. Ce texte explore les défis politiques et militaires qu’il a rencontrés, ainsi que les conséquences de ses décisions.

Sommaire

Les événements politiques de Louis IX

Henri de Courances fut tué à la bataille de Tagliacozzo (22 août 1268), qui ruina les espérances des amis de Conradin, le dernier des Hohenstaufen. On ne sait pas ce que pensa Louis IX de l’exécution de Conradin et de l’exode des Français qui, à partir de 1266, s’en allèrent par milliers coloniser les États du nouveau roi des Deux-Siciles. Aucun document ne le dit. Mais Louis regretta certainement de voir le zèle des papes et l’élite de sa chevalerie se dépenser dans une guerre où coulait, des deux côtés, le sang chrétien.

« Parmi les préoccupations qui assiègent notre esprit et qui pénètrent notre âme d’une douleur indicible, déclare un pape de ce temps, l’affaire de Sicile est incomparablement la plus importante; pour la faire réussir, il faut mettre de côté toutes les autres : que tout lui soit subordonné, sans comparaison, sans réserve et sans délai. » Ainsi, les papes, absorbés par leurs affaires de petits princes italiens, oubliaient les intérêts généraux de la chrétienté : la croisade de Terre Sainte, ils la rejetaient, plus que jamais, au second plan. Or, la croisade de Terre Sainte était l’idée fixe de Louis IX : il avait immolé à cette idée toutes les ambitions mondaines.

En attendant que le Saint-Siège, débarrassé de Manfred, de Conradin et de leurs derniers partisans, réunit enfin, comme il l’avait tant de fois promis, l’Occident contre les Infidèles, il annonça tout à coup, au grand déplaisir de ses sujets, qu’il allait partir.

La question d’Orient

Louis IX ne ménagea jamais rien pour combattre les Infidèles. Pacifique, économe, très prudent dans les circonstances ordinaires, personne n’était plus belliqueux, plus prodigue, plus obstiné et plus facile à tromper que lui lorsqu’il s’agissait de l’Orient. Il avait été très affligé, dans sa jeunesse, par les victoires des Mongols païens sur la chevalerie de Pologne, de Bohème, de Hongrie et d’Allemagne en 1241.

Cette année-là, pour venir en aide à l’empereur latin de Constantinople, il lui avait chèrement acheté les reliques de la Passion : la sainte Couronne d’épines, la vraie Croix, la sainte Lance.

L’assemblée de 1467

Quand j’arrivai à Paris, dit Joinville, le soir de la vigile de Notre-Dame en mars, je ne trouvai personne, ni la reine, ni autre, qui me sût dire pourquoi le roi m’avait mandé. Or il advint que je m’endormis à Malines, et, en dormant, je vis le roi devant un autel, à genoux, que des prélats revêtaient d’une chasuble vermeille, en serge de Reims. J’appelai monseigneur Guillaume, mon prêtre, qui était très sage, et je lui contai la vision : « Sire, dit-il, vous verrez que le roi se croisera demain. »

Le lendemain, jour de l’Annonciation, le roi, devant une nombreuse assemblée, prononça un discours, gratiosissime peroravit; le légat parla ensuite. Après quoi le roi, ses trois fils, Philippe, Jean et Pierre, les comtes d’Eu et de Bretagne, Marguerite, comtesse de Flandre et la plupart des barons présents reçurent les croix symboliques.

Politique extérieure

Louis IX déploya une grande activité au cours des trois années où il prépara sa dernière expédition. Tandis qu’on levait simultanément des contributions sur les clercs et sur les laïques, il négocia pour le transport avec Venise et avec Gênes. Non content de communiquer, de gré ou de force, son enthousiasme à son entourage et de faire des recrues parmi ses vassaux, il s’évertua à réunir autour de lui les étrangers dont il était l’arbitre.

Mort du roi

L’embarquement eut lieu à Aigues-Mortes, le 1er juillet 1270, au plus fort de la canicule. On jeta l’ancre, dix jours plus tard, devant Carthage. Un mois plus tard, l’armée française avait fondu – sans combattre, ou peu s’en faut – sous un soleil de feu; et lorsque Charles d’Anjou arriva avec des renforts (25 août), Louis IX venait de succomber lui-même à la peste qui décimait son camp.

Le temps de Philippe III

Philippe, fils aîné de Louis IX, lui succéda. Les destinées du royaume dépendaient déjà, en grande partie, de la valeur du personnage que le principe de l’hérédité faisait roi. On s’aperçut bientôt, au tour des événements, que le modérateur de l’Occident avait été remplacé, sur le trône de France, par un homme insignifiant.

Questions-Réponses

Quel était l’objectif principal de Louis IX lors de ses croisades ?

L’objectif principal de Louis IX était de mener une croisade pour libérer Jérusalem et défendre les possessions chrétiennes en Terre Sainte.

Quelles étaient les conséquences de la défaite de Mansourah pour Louis IX ?

La défaite de Mansourah fut l’un des échecs les plus graves pour les croisés, entraînant une perte de confiance et un désengagement de nombreux nobles français envers la croisade.

Comment Louis IX a-t-il préparé sa dernière expédition ?

Louis IX a préparé sa dernière expédition en levant des contributions, en négociant avec Venise et Gênes, et en rassemblant des alliés pour soutenir son entreprise en Terre Sainte.

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