À la mort de Philippe V en 1322, sans héritier mâle, Charles de la Marche devint roi sous le nom de Charles IV, dernier fils survivant de Philippe le Bel. Pour comprendre cette période, il est essentiel d’étudier les assemblées sous Charles IV, qui illustrent la manière dont le pouvoir royal s’exerçait et les raisons pour lesquelles la France ne pouvait encore être considérée comme un pays libre.
Ce chapitre analyse le fonctionnement politique du royaume, les limites institutionnelles qui pesaient sur la société française et les enjeux liés à la souveraineté. Il examine également les relations politiques et les ambitions territoriales de la France sous Charles IV, révélant un règne court mais décisif dans l’évolution de la monarchie capétienne.
Sommaire
- Succession de Charles IV
- Assemblées et demandes d’aide
- Pourquoi la France n’a-t-elle pas été un pays libre ?
- Les idées de Pierre Dubois
- Relations avec les pays voisins
Succession de Charles IV
Lorsque Philippe V mourut (1322), sans laisser d’enfants mâles, Charles de la Marche, qui avait marqué une violente hostilité contre son frère, lui succéda sans difficulté, sous le nom de Charles IV, au détriment de ses nièces. Personne ne songea à troubler l’ordre.
Assemblées et demandes d’aide
Pendant le règne de ce prince, on relève la trace d’assemblées tenues dans les bailliages en 1393 et dans les sénéchaussées du Languedoc en 1325. Au moment de la guerre contre l’Angleterre (1326), le roi réunit à Meaux des prélats et des barons pour leur demander aide et conseil. Des commissaires furent envoyés dans les provinces pour exposer aux barons, nobles, bourgeois et habitants du pays les motifs de la guerre et les nécessités du royaume.
Pourquoi la France n’a-t-elle pas été un pays libre ?
Hardi serait qui se croirait en mesure de répondre à cette question. Cependant, l’histoire des premières années du XIVe siècle met en relief une circonstance : à une époque décisive dans la vie politique du pays, il n’y a pas eu d’entente entre les « ordres » de la nation. Les nobles ligués de 1314 ont mis en nom, pour la forme, dans leurs chartes de confédération, le clergé et le commun, mais leur égoïsme de classe les a isolés.
Le clergé, qu’ils détestaient, était à la fois leur allié contre l’arbitraire royal et leur adversaire. Le « commun », bourgeois et autres, était méprisé. En raison de cette impuissance à s’unir et des instincts ultra-conservateurs des hautes classes, ce sont les rois qui ont pris l’initiative de grouper les « ordres » de la nation en assemblées générales.
Les idées de Pierre Dubois
Pierre Dubois, contemporain de Philippe le Bel, a beaucoup écrit sur des questions politiques et sociales. Il avait un tempérament de journaliste et était passionné par la politique extérieure de la France. Ses écrits, notamment le « De recuperatione Terrae Sanctae », expriment ses ambitions pour la France et ses idées sur la manière de gouverner les États.
Relations avec les pays voisins
La politique extérieure des derniers Capétiens directs était commandée par la nature des choses. Le royaume de France était la première puissance de l’Europe, et ses chefs cherchaient à s’agrandir aux dépens de leurs ennemis naturels. Philippe le Bel et ses fils ont tenté d’éviter de gaspiller l’énergie nationale dans des entreprises prématurées.
Questions-Réponses
Charles de la Marche, sous le nom de Charles IV, lui succéda sans difficulté.
Il n’y a pas eu d’entente entre les « ordres » de la nation, ce qui a conduit à l’isolement des nobles et à l’impuissance à s’unir.
Pierre Dubois prônait la soumission de l’univers aux Français et proposait des solutions pour la reconquête de la Terre Sainte, tout en cherchant à établir la suprématie de la France en Europe.