Le vaste empire des incas est né au cœur de la cordillère des Andes. Ses habitants l’appellent Tahuantinsuyu, “l’empire des Quatre Directions”. Si les Incas ignorent l’écriture et le fer, ils sont experts dans l’art d’administrer leur vaste territoire et de diriger ceux qu’ils ont vaincus.
Sommaire
- La tribu inca
- La gestion de l’empire Inca
- L’empereur
- La religion chez les incas
- Le peuple des Andes
- La jeunesse inca
- Les cités incas
- La fin de l’empire Inca et l’arrivé des européens
La tribu inca
Vers 1200, dans la vallée de Cuzco, la petite tribu semi-Nomade des Incas impose sa loi aux peuples voisins. Deux siècles plus tard, sous le règne de Huayn Capac (1493- 1525), l’empire s’étend sur 4 500 km de nord au sud ! Près d’une centaine de tribus obéissent à l’empereur.
Une partie des terres conquises reste la propriété des paysans. Mais ceux-ci doivent aussi cultiver une deuxième partie des terres, dont les récoltes sont destinées à l’empereur, et une troisième, dont les récoltes serviront d’offrandes pour le dieu du soleil : Inti.
La gestion de l’empire Inca
L’empereur se montre parfois conciliant, parfois implacable. Il lui arrive de déplacer à des milliers de kilomètres de chez elles les populations qui lui sont trop hostiles. Coupées de leur région d’origine, elles se plient à la volonté des Incas. Afin de faire entendre partout sa voix, l’empereur fait construire des milliers de kilométres de routes pavées. Les coureurs messagers s’y relaient. Un message pouvait ainsi parcourir 700 km en 4 jours !
L’empereur
Treize empereurs incas se succèdent de père en fils à la tête de l’Empire. D’après la légende, c’est au XIIIe siècle que Manco Capac aurait fonde la dynastie. Mais le premier empereur historique est Pachacuti Yupanqui (1438-1471). Lui et ses successeurs construisent un empire qui semble indestructible.
Un personnage sacré
L’empereur, appelé « l’Inca” est un demi-dieu. Son père est l’“Inti”, le dieu du soleil. Afin de préserver la pureté de la tribu inca, il épouse sa sœur, qui devient la “coya”, la reine. Mais il s’entoure aussi des plus jolies jeunes filles de la noblesse. L’empereur Atahualpa aurait ainsi eu plus de 5 000 concubines ! À sa mort, le corps de l’empereur est embaumé. On vénère sa momie comme une divinité.
Habits et fonctions de l’empereur
L’empereur apparaît toujours paré d’habits très colorés et de bijoux précieux. Son front est orné d’une frange faite de fils de laine entrelacés d’or. Des anneaux d’or brillent à ses oreilles. Nul ne peut le toucher. Nul ne doit contempler son visage.
L’Inca est le seul maître de l’Empire. Un grand nombre de fonctionnaires, de soldats et de prêtres font appliquer ses décisions. Il commande l’armée, fixe le montant de l’impôt et décide des travaux à entreprendre… Il diffuse dans tout l’empire de culte du Soleil et préside des grandes cérémonies.
La religion chez les incas
Dans l’immensité des Andes, les habitants croient aux pouvoirs divins des éléments naturels comme le soleil, les montagnes, les rivières. En échange de leurs prières et de leurs offrandes, ils en attendent des bienfaits. Ils croient aussi en l’immortalité des ames.
Les principaux dieux
La plus grande divinité des Incas est leur ancêtre Inti, de Soleil. Ils vénèrent aussi la Lune, sa sœur. Ils redoutent les colères du dieu du tonnerre, qui envoie la grêle dévastatrice, mais aussi les pluies bienfaisantes. Ils demandent la protection de Viracocha, le dieu créateur des hommes. Les paysans réservent une adoration particulière à Pacha Mama, la déesse terre-mère, qui les fait vivre.
Des morts respectés
Les Indiens des Andes vouent un culte à leurs ancêtres. Ils croient que les morts renaissent dans l’au-delà. Tandis que les gens du peuple sont enterrés, on embaume les empereurs et les nobles.
Leur âme rejoint dans le ciel le monde des dieux. Leur momie possède des pouvoirs de voyance et de guérison.
Les momies à la fête
Chaque année en novembre, les momies des Incas sont promenés jusqu’au palais où sur là grande place de Cuzco. Là, on les assoit sur un siège d’or et on leur donne à boire et à manger comme à des êtres vivants. La fête se poursuit au son des flûtes et des tambourins.
Le peuple des Andes
La vie n’est pas facile dans les Andes. Mais les paysans, qui pensent descendre tous du même ancêtre, s’entraident quotidiennement, notamment pour cultiver la terre.
L’organisation du travail
La terre appartient à tous. Le chef de village là répartit en lots. Les villageois commencent par s’occuper tous ensemble des parcelles des plus âgés, des invalides, des orphelins. Puis, l’une après l’autre, chaque famille bénéficie du travail collectif. La laine et là viande des troupeaux d’alpagas et de lamas sont aussi partagées de façon équitable.
La culture
Les flancs vertigineux des montagnes andines ne découragent pas les paysans. Avec des outils en bois, ils aplanissent la terre. Ils
transportent des pierres pour construire de petits murs. Ainsi, par la seule force de leurs bras, ils créent une sorte de gigantesque escalier. Sur ces terrasses, ils cultivent du maïs, des haricots, des pommes de terre, du manioc.
À la maison
Près du foyer, la femme prépare le repas. Il se compose principalement de “chuno”, une pâte de pommes de terre séchée. Puis, tout en tissant la laine, elle mastique longuement des grains de maïs qu’elle crache dans un récipient. Elle y ajoute de l’eau enterre le tout. Bien plus tard, lorsqu’elle récupère le mélange, c’est devenu un alcool très fort : la “chicha”.
La jeunesse inca
Les Incas donnent à leurs enfants une éducation assez rude. Ils craignent en effet d’en faire des êtres faibles, incapables de résister à une vie difficile et éprouvante.
La femme accouche seule. Le bébé passe ses premiers mois dans un berceau de bois. Malgré ses pleurs, la mère ne le prend pas dans ses bras de peur d’en faire un capricieux.
Les garçons
Dans tout l’empire, on parle des centaines de langues. Certains enfants vont à l’école pour apprendre à parler celle des Incas : le “quechua”. Ceux-là pourront devenir fonctionnaires, messagers de l’empereur par exemple. Mais, le plus souvent, les jeunes paysans sont occupées à la garde des lamas. Fin décembre, une cérémonie religieuse célèbre le passage à l’âge adulte des fils de nobles. Les jeunes garçons accomplissent des rites tels que l’escalade d’une montagne. Ils reçoivent ensuite les insignes de leur statut de guerrier et de futur chef de famille : des Armes et un cache-sexe.
Qui sont les “aclla” ?
Ce sont des jeunes filles qui sont choisies par des fonctionnaires de l’empereur dans les villages. Une fois à la capitale, l’Inca en fait entrer certaines dans son harem. Il en offre d’autres à ses plus fidèles seigneurs. Celles qui entrent au temple deviennent les “vierges du Soleil”, les aclla.
Elles préparent les aliments des cérémonies religieuses et tissent les somptueuses étoffes en laine de vigogne que portent l’empereur et sa famille.
Les cités incas
Les Incas sont d’audacieux architectes. À l’aide d’instruments rudimentaires, ils aménagent en terrasses cultivables les vallées les plus reculées, Ils construisent aussi d’énormes forteresses et installent des ponts suspendus au-dessus des rivières et des précipices des Andes.
Le Machu Picchu
La cité-forteresse du Machu Picchu, perchée à 2 000 m d’altitude sur un pic rocheux, reste aujourd’hui bien mystérieuse. Sa construction dans un lieu si difficile d’accès semble incroyable. Les blocs de pierre dépassent parfois 7 m de haut ! Ils sont taillés et ajustés avec une infinie précision. D’autre part, il semblerait que cette cité ait été bâtie pour des femmes, les “aclla”, car on y a retrouvé bien plus de squelettes féminins que masculins. Le Machu picchu est typique des Cités andines : village de pierres, aménagé avec des places et de petites terrasses, tandis que les espaces réservés aux cultures se trouvent à l’extérieur.
Les ponts suspendus
Pour franchir les ravins et les rivières de cette région, qui peuvent se révéler dangereuses au moment des crues, les Incas créent des ponts suspendus grâce à de grosses cordes tressés qui permettent de faire passer hommes, bétail et marchandises.
La fin de l’empire Inca et l’arrivé des européens
Alors qu’il fait du commerce dans les Caraïbes, le conquistador espagnol Pizarro apprend l’existence d’un empire situé au cœur de la cordillère des Andes. On dit que l’or y abonde. En 1531, il part en expédition avec environ 180 soldats.
La découverte de l’empire
Les Espagnols s’enfoncent dans les Andes. Ils suivent le réseau de routes pavées. Ils franchissent les précipices grâce aux ponts suspendus. Les Espagnols découvre un empire très bien organisé. Quant aux Indiens, ils surmontent leurs premières craintes et font un accueil aux étrangers.
L’incompréhension
Que veulent ces hommes blancs ! Pour le savoir, l’empereur Atahualpa accepte de rencontrer leur chef. L’Inca arrive somptueusement vêtu. On lui tend une Bible : “La parole de Dieu”, lui traduit-on. Atahualpa prend le livre et le porte à son oreille. Mais il n’entend pas ce dieu et jette l’objet à terre.
Pizarro, furieux, lance le signal de l’attaque. Le vacarme des tirs d’arquebuse et la charge des chevaux effraient les Indiens. L’Inca intouchable est prisonnier!
La fin du dernier Inca
L’empereur tente de racheter sa liberté en faisant apporter des tonnes d’or et d’argent, dont les Espagnols sont si avides. Mais Pizarro soupçonne l’Inca de préparer une rébellion et le condamne à mort. Le fabuleux empire inca disparaît avec lui.
Approfondissez votre connaissance avec notre sélection
FAQ
Les aclla sont les jeunes femmes choisies pour devenir les vierges du Soleil
Vers 1200. Sous le règne de Huyana Capac, l’empire s’étend sur 4500km
L’empereur Atahualpa, tué par les espagnols
Les civilisations précolombiennes
Découvrez aussi
- A LA UNE (18)
- Histoire de France (96)
- Histoire des unités militaires (26)
- Histoire générale (147)
- La petite histoire de France (4)
- Memes Histoire de France (107)
- Non classé (3)
- Portraits historiques (56)
- Quiz (8)