L’invention du vaccin a été l’une des interventions les plus réussies et les plus salvatrices de l’histoire de l’humanité. La variole, qui a tué des centaines de millions de personnes avant d’être éradiquée en 1980, a été la première maladie ciblée par un vaccin. À l’époque moderne, les vaccins ont aidé à contrôler ou à éradiquer de nombreuses autres maladies, notamment la poliomyélite, la rougeole, les oreillons et la rubéole.
Sommaire
- La variolisation et la nécessité de l’invention du vaccin
- Immunisé par la « vaccine » des vaches
- Invention du vaccin par l’expérience
- De l’Angleterre au monde entier
Aujourd’hui, la variole ne nous fait plus peur, mais il n’y a guère plus d’un siècle cette maladie épidémique (du grec epi, sur, et dêmos, peuple) faisait des ravages épouvantables. C’était un véritable fléau. La plupart des gens mouraient et les quelques survivants gardaient un visage enlaidi par les cicatrices des pustules.
Au XVIe siècle, il y eut en Europe six grandes épidémies de variole. Chaque année, sur notre continent, plus de cinq cent mille personnes mouraient de cette maladie qui était parmi les plus contagieuse : il suffisait de toucher les vêtements ou une partie du corps d’un malade pour être contaminé.
La variolisation et la nécessité de l’invention du vaccin
Toutefois, depuis les temps les plus reculés, lorsqu’une personne parvenait à guérir, on savait que elle ne craignait plus la contagion : elle était immunisée.
On pensa alors que si certaines personnes guérissaient, c’était que la variole se manifestait parfois sous une forme légère.
Il fallait donc se faire contaminer par des varioleux qui n’étaient pas gravement malades; d’une part, on était sûr de guérir et, d’autre part, on était protégé contre cette terrible maladie pour toute la vie.
Elle fut très répandue en Europe début du xvIIIᵉ siècle. Le célèbre médecin toscan, Antonio
Vallisneri, écrivait en 1726 : « On achète la variole dans toute la Lombardie; les
enfants se présentent chez le malade et peuvent, pour un quatrain (monnaie de l’époque), lui toucher la main.
Ce contact suffit à leur inoculer la maladie. Les médecins se chargèrent ensuite d’inoculer la variole eux- mêmes, avec la substance contenue dans les pustules des malades. Mais cette méthode, qui avait tout d’abord soulevé un grand enthousiasme, présenta bien vite des inconvénients.
Sur trois cents personnes, il en mourait au moins quatre, et les autres ne guérissaient jamais complètement. L’infection demeurait dans le sang et, souvent, on tombait malade à nouveau et on mourait.
L’humanité était-elle donc destinée à rester menacée par ce mal terrible?
Immunisé par la « vaccine » des vaches
Un jour, vers la fin du XVIIIe siècle, de campagne anglais, entendit raconter que beaucoup d’entre
eux avaient eu guéris au bout de quelques jours; ils été contaminés par leurs vaches.
Edward Jenner, médecin par les paysans du lieu la variole et avaient été précisèrent qu’ils avaient
Qu’y avait-il de vrai dans leurs bavardages ?
Jenner voulut en avoir le cœur net. Il apprit bientôt que les vaches pouvaient contracter une maladie (la vaccine) tout à fait semblable à la variole des hommes et caractérisée, elle aussi, par de petites pustules‘ répandues sur tout le corps. Après de longues observations, il constata que tous les paysans contaminés par les vaches n’étaient que légèrement malades et que leurs pustules ne laissaient pas de cicatrice.
Plus de doute : il existait bien une « variole des vaches », sans conséquence mortelle pour
l’homme. Mais suffisait-il de l’avoir contractée pour être immunisé contre la variole des
hommes? L’invention du vaccin était proche.
Invention du vaccin par l’expérience
Edward Jenner voulut s’assurer de l’efficacité de la « vaccine ». Le 14 mai 1796, il inocula dans le bras d’un petit paysan la substance contenue dans les pustules d’une forme de vaccine, puis, au bout de quelques jours, il lui inocula des germes de la variole mortelle des hommes.
Le docteur Jenner passa des jours angoissants : le terrible mal n’allait-il pas faire mourir l’enfant?… Heureusement, non seulement le petit paysan ne fut pas touché, mais il fut immunisé contre la variole. Maintenant, la chose était claire : en inoculant la « variole des vaches » à l’homme, on l’immunisait contre la variole mortelle. L’affreuse maladie était vaincue : Edward Jenner avait substitué à la « variolisation », la vaccination.
De l’Angleterre au monde entier
La vaccination contre la variole se répandit rapidement dans le monde entier. Dès que Napoléon Ier fut au courant de cette grande découverte, il fut vacciner son fils, et il organisa dans l’Empire vingt-cinq centres de vaccination antivariolique.
En 1800, la méthode était introduite en France grâce au duc de la Rochefoucault-Liancourt.
En 1801, à Londres, plus de dix mille personnes se faisaient vacciner, et en 1803 le roi d’Espagne rendait la vaccination obligatoire dans son pays.
Vers le milieu du XIXe siècle, la vaccination fut rendue obligatoire dans tous les pays civilisés. Aujourd’hui, la variole ne sévit sous forme épidémique que dans le tiers-monde, où l’hygiène est rudimentaire et la vaccination difficile à généraliser.
FAQ
Le 14 mai 1796, Edward Jenner voulut s’assurer de l’efficacité de la « vaccine ». Il inocula dans le bras d’un paysan la substance contenue dans les pustules d’une forme de vaccine, puis, au bout de quelques jours, il lui inocula des germes de la variole mortelle des hommes.
Edward Jenner
Le vaccin de la variole, en 1796 en Angleterre
Edward Jenner donna ce nom au nouveau procédé, puisqu’on se servait de la substance contenue dans les pustules des vaches atteintes de la « vaccine ».
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