<style>.lazy{display:none}</style>Champlain, fondateur de la Nouvelle-France

Champlain, fondateur de la Nouvelle-France

Samuel Champlain

Homme énergique, Samuel Champlain organise la colonisation du Canada français. Il fonde la ville de Québec, développe les cultures et le commerce avec ses alliés indiens. Toute sa vie durant, il ne cessera de faire croître la colonie et de développer l’influence française dans ces nouveaux territoires.

Sommaire

Historiquement, c’est Jacques Cartier qui a découvert les terres situées autour du fleuve Saint-Laurent. Bientôt, toute cette contrée reçoit le nom de « Canada », bien que, dans la langue hochelaga, ce mot désigne, semble-t-il, aussi bien une terre qu’une ville ou un village.

Pendant les cinquante années qui suivent le dernier voyage de Cartier, la colonisation au Canada a peu de succès et les premiers établissements tombent en ruine.

Du reste, la France est déchirée par les guerres de Religion, a pour résultat de la détourner des expéditions coloniales. capitaines et armateurs de Dieppe, de Honfleur, de Saint-Malo ou de La Rochelle, continuent de fréquenter l’embouchure du Saint-Laurent pour «trafiquer » avec les « Sauvages » en vue de ramener en France des pelleteries (en particulier de castors) de plus en plus recherchées.

Mais un homme va donner à ces efforts sporadiques, centrés uniquement sur le trafic des peaux, une ampleur nouvelle. Au début de juin 1603, un navire français, « la Bonne Renommée », chargé d’hommes et de provisions, arrive en vue du poste de traite de Tadoussac, au confluent du Saint-Laurent et du Saguenay.

Ils sont deux sur le pont à surveiller la manœuvre : François Gravé, sieur de Pont, qui a déjà fait plusieurs campagnes dans ces régions et Samuel Champlain, qui y vient pour la première fois.

La jeunesse de Samuel Champlain

Samuel Champlain est né, pense-t-on, en 1567, à Brouage, petite cité fortifiée du pays charentais, dont le port, aujourd’hui envasé, était fort actif au XVI siècle et armait les navires en partance pour les « Terres neuves ».

Il est certain que la jeunesse de Champlain fut bercée par les récits des lointains voyages. Dès l’âge de 12 ans il apprit l’art de la navigation : « Art qui m’a, dès mon tendre âge, attiré à l’aimer et qui m’a provoqué à m’exposer presque toute une vie aux ondes impétueuses de l’océan ». Mais à cette époque les guerres de Religion ravagent tout le pays.

Devenu adolescent, Samuel se rallie à Henri de Navarre qui tente de conquérir son royaume et, pendant plusieurs années, bataille tour à tour sur terre et sur mer recevant, avec le titre de maréchal-des-logis, une bourse royale.

Après la paix de Vervins signée avec l’Espagne en 1598, il accompagne son oncle chargé de rapatrier un contingent de soldats espagnols.

C’est à Séville, tout enfiévrée d’aventures lointaines, où l’on consulte avec soin les portulans (cartes), qu’il reçoit de l’amiral Francesco Colombo le commandement du San Julian qui part pour le Mexique.

Plein d’enthousiasme, il visite les Antilles, puis le Mexique et la capitale; esprit curieux et méthodique, il note avec le plus grand soin la variété des arbres, de la faune, des paysages, etc.

De retour en France, au début de 1601, il est reçu par le roi Henri IV qui s’intéresse à ses récits et lui octroie le titre de cosmographe royal.

La première expédition de colonisation de Samuel Champlain

Champlain quitte Honfleur le 15 mars 1603 et arrive pour la première fois au Canada. Ce séjour est assez court; bien accueilli par les Indiens, il remonte le Saint-Laurent jusqu’aux rapides au-dessus de Montréal.

Rentré en France le 20 septembre 1603, il ne tarde pas à repartir, en compagnie cette fois, non seulement du sieur de Pont, mais aussi de Pierre de Guast, sieur de Monts, qui a obtenu le titre de « Lieutenant général » du pays de « la Cadie » (Acadie).

Tandis que les colons s’installent à l’embouchure de la rivière Sainte-Croix, Champlain explore la baie de Fundy et découvre un site propice à l’établissement d’un poste. Conduits par lui, ses compagnons viennent édifier leur camp en cet endroit qui reçoit le nom de Port-Royal (aujourd’hui Annapolis Royal).

Tandis que de Pont et de Monts font de fréquents voyages en France pour trouver de l’aide et des volontaires, Champlain prend de nombreux contacts avec les Algonquins et les Hurons, fumant avec eux le calumet de la paix, gagnant leur estime, essayant lui-même de mieux les connaître; il commence le défrichement et les cultures, perfectionne les installations de la colonie et soutient le moral de tous.

Malheureusement, à la suite des intrigues des marchands de pelleteries qui veulent la liberté de commerce avec le Canada, de Monts se voit retirer son privilège de commerce exclusif. Les colons doivent donc rentrer en France (1607), mais Champlain est décidé à tenter l’impossible pour revenir.

Fondation de Québec

En avril 1608, Champlain repart de nouveau. Cette fois il décide de reprendre l’itinéraire de Jacques Cartier et, en juillet, retrouve à Stadacone les vestiges datant de l’époque du grand explorateur. C’est là, au sommet d’une falaise haute de 105 mètres, qu’il décide de bâtir « l’Habitation » destinée à abriter les colons, première fondation de Québec. Le premier hiver est rude; tandis que le fidèle de Pont est retourné en France, Champlain et ses Compagnons, malgré leurs souffrances, viennent en aide aux Indiens victimes de la famine et s’attirent ainsi leur sympathie.

À la belle saison, pour s’attacher définitivement l’amitié des « Montagnais» (Algonquins), Champlain décide de participer à une expédition contre leurs ennemis: les Iroquois. La rencontre a lieu sur le lac Georges, au sud du lac Champlain.

Grâce aux arquebuses des trois Français, les Iroquois sont battus et, malgré Champlain, les prisonniers sont torturés par les Algonquins vainqueurs. Désormais les Iroquois deviennent les impitoyables ennemis des Français. En 1610, une autre bataille contre les Iroquois, cette fois solidement retranchés, est un demi-échec et Champlain est blessé.

Au cours des années suivantes, Champlain remonte l’Ottawa (1613), se lance vers l’ouest et atteint l’Ontario (1615-1616). Il partage son temps entre la France, où sans relâche il lui faut lutter contre les intrigues de toutes sortes et solliciter de l’aide, et «l’Habitation» qui s’agrandit et autour de laquelle se développent quelques cultures. Tandis que de jeunes colons n’hésitent pas à séjourner de longs mois dans les tribus amies pour apprendre leurs coutumes et vivre la rude existence des bois, les pères Récollets, puis les Jésuites, entreprennent l’évangélisation des Indiens.

En 1618, Champlain retourne en France pour faire accepter l’idée de colonisation.

Champlain, Lieutenant du Roi au Canada

En 1620 Champlain repart après avoir reçu le titre de « Lieutenant du Roi au Canada». Cela renforce sa position à l’égard des marchands qui, toujours jaloux de leurs privilèges commerciaux, s’inquiètent des progrès de la colonisation.

Mais un événement apporte enfin à Champlain un soutien efficace et définitif. En 1626 Richelieu se fait attribuer, par un édit royal, le titre de « Grand maître et surintendant général de la navigation et du commerce en France ». Peu de temps après, il crée « la Compagnie des Cent Associés » qui, en échange du monopole de commerce avec la « Nouvelle-France », doit y transporter colons et matériel.

Les débuts de la nouvelle compagnie sont assez malheureux. En 1628, les Anglais, en guerre avec la France, réussissent à s’emparer de Québec que Champlain, manquant d’hommes et de provisions, ne peut défendre. La mort dans l’âme, Champlain est contraint de rentrer en France.

Heureusement, la paix de St Germain-en-Laye, en 1632, rend le Canada à la France et Champlain, après une nouvelle traversée, retrouve Québec en 1633.

Il se met de nouveau au travail pour réparer les bâtiments détruits, reprendre les travaux de fortifications, les défrichements et les cultures, renouer les relations avec les Algonquins et les Hurons désemparés par la défaite française, et essayer de faire la paix avec les Iroquois.

Il peut ainsi voir renaître l’œuvre à laquelle il avait consacré sa vie, avant d’être frappé par la maladie. Après avoir lutté contre elle pendant trois mois, Champlain meurt le jour de Noël 1635. On ne connait pas avec certitude le lieu de sa sépulture.

FAQ

Quelle ville fonde Champlain ?

Champlain fonde la ville de Québec

Avec quel peuple, Champlain noue une profonde amitié ?

Les Algonquins avec qui il noue des relations commerciales et amicales pour développer la colonie française

Quand meurt Champlain ?

Champlain meurt en 1635

Pourquoi Champlain est-il connu ?

Champlain est connu pour avoir organisé de manière pérenne la colonisation du Canada français. Il noua des relations fortes avec les indiens en place et développa la culture et le commerce. La ville de Québec est son héritage

Quel titre se voit accordé Champlain pour ses actions ?

Lieutenant du Roi au Canada

Qui favorise le retour de Champlain au Canada et la colonisation de ces territoires ?

En 1626 Richelieu se fait attribuer, par un édit royal, le titre de « Grand maître et surintendant général de la navigation et du commerce en France ». Peu de temps après, il crée « la Compagnie des Cent Associés » qui, en échange du monopole de commerce avec la « Nouvelle-France », doit y transporter colons et matériel.

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