19 novembre 1809 – Bataille d’Ocaña

Lancier polonais à la bataille d'Ocana

La bataille d’Ocaña, livrée le 19 novembre 1809, demeure l’une des plus éclatantes victoires françaises de la guerre d’indépendance espagnole. Située au sud de Madrid, cette confrontation opposa l’armée du maréchal Soult, soutenue par le général Sebastiani, aux forces espagnoles du général Areizaga. Malgré leur supériorité numérique et un équipement fourni en grande partie par les Anglais — fusils modernes, artillerie efficace, munitions abondantes — les Espagnols vont subir une défaite totale, conséquence d’un moral déjà très affaibli et d’une manœuvre magistrale de la cavalerie française.

La veille, à Ontígola, les troupes espagnoles avaient déjà connu une sévère déconvenue, entamant la confiance de leurs soldats et semant la confusion dans les rangs. Le terrain d’Ocaña, vaste plaine ouverte, favorisait la mobilité et la rapidité : deux qualités dont la cavalerie légère française allait faire un usage redoutable. Sous les ordres de Soult, les hussards, les chasseurs à cheval et surtout les lanciers polonais du fameux régiment de la Vistule exécutèrent une série de charges d’une efficacité foudroyante. Ces attaques coordonnées brisèrent les lignes ennemies, coupèrent leurs voies de retraite et transformèrent une bataille classique en un désastre complet pour l’armée espagnole.

Lanciers polonais en Espagne

En quelques heures, l’armée d’Areizaga, forte d’environ 50 000 hommes, se retrouva disloquée. Les pertes furent terribles : près de 4 000 morts ou blessés, mais surtout 20 000 prisonniers, un chiffre colossal qui illustre l’ampleur de la déroute. Les Français, bien que victorieux, laissèrent environ 2 000 hommes hors de combat — un tribut lourd mais relativement modeste comparé au résultat obtenu. Cette victoire d’Ocaña eut des conséquences stratégiques immédiates : elle ouvrit la route de l’Andalousie aux troupes impériales et força les Anglais, jusqu’alors engagés aux côtés des insurgés espagnols, à se replier précipitamment vers le Portugal pour éviter d’être encerclés.

Au-delà du succès militaire, Ocaña symbolise la supériorité tactique de l’armée napoléonienne, capable de compenser l’infériorité numérique par la discipline, la rapidité et la précision des manœuvres. C’est aussi un témoignage de l’importance des troupes étrangères intégrées dans les rangs français, comme les lanciers polonais, dont la bravoure et la loyauté marquèrent durablement cette campagne. Cette victoire scella pour un temps la domination française sur le centre de l’Espagne, même si la guérilla et les interventions britanniques allaient bientôt raviver la flamme de la résistance.

Les français sont commandés par le maréchal Soult. Les pertes françaises seront de 2 000 morts ou blessés et des espagnols 4 000 morts ou blessés mais surtout 20 000 prisonniers ! Cette défaite espagnole entrainera également la retraite des anglais vers le Portugal.

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