Avant que ne meure Robert II le Pieux, ses deux fils Henri et Robert s’étaient entendus pour lutter contre leur père et devancer l’héritage. Henri Ier était légitime.
L’ascension du pouvoir d’Henri Ier
Mais cette amitié « parricide » se mua tout naturellement en lutte fratricide à la mort du roi. Henri était le roi légitime puisqu’il avait été sacré du vivant de son père. La reine avait bien tenté d’imposer son préféré, Robert, à son époux, mais sans succès.
Par la volonté de son père, Henri 1er était donc roi. Qu’allait-il en être dans la réalité? Les débuts du règne furent difficiles.
Le jeune roi avait à lutter au sein de sa propre famille contre son frère et sa mère. La succession héréditaire par les ainés qui allait devenir une loi sacrosainte du royaume n’était pas encore définitivement entrée dans les esprits.
Une véritable guerre civile éclata. Beaucoup se réjouissaient de ce conflit.
Tous les grands seigneurs, qui avaient été par l’usage dépossédés du droit d’élection qu’ils exerçaient sous les Carolingiens, tentèrent de regagner quelque pouvoir. Ils profitèrent de la mésentente de la famille royale et des prétentions respectives, mais identiques, des deux frères.
Un conflit familiale
Ainsi on trouvait aux cotes de Robert la puissante maison de Blois et bien d’autres encore, mais aussi le parti de la reine Constance qui ‘avait pas déserté la cour à la mort du roi. La Normandie, la Flandre avaient préféré Henri.
Quelques victoires donnèrent tout d’abord l’avantage à Robert, mais le soudain décès de la reine Constance mit fin aux hostilités. Henri en sortità moitié vainqueur puisqu’il concéda la Bourgogne à son frère.
La mesure était préventive, elle devait définitivement éloigner Robert du trône. Mais cette générosité coutera fort cher à la Couronne dont les rapports avec la Bourgogne seront conflictuels pendant plus de trois cents ans.
La paix fut conclue avec Robert, mais d’autres soulèvements éclatèrent et le règne ne fut qu’une suite de guerres. Ainsi, le roi, comme feu son père, eut beaucoup de difficultés à maintenir la paix avec le redoutable Eudes de Blois. Ses fils connaitront d’ailleurs la même opposition. Mais Henri réussit néanmoins à conquérir l’Anjou qui jadis avait soutenu son frère.
Henri Ier et les normands
Un autre point douloureux concerne les rapports que le roi entretint avec le puissant duché de Normandie. Les Normands étaient déjà depuis plusieurs générations les alliés de la maison de France.
Ils avaient aidé Robert II le Pieux et avait soutenue Henri 1er contre Robert.
Mais le Normand Robert le Diable (un surnom parfaitement mérité) partit pour la croisade et abandonna la Normandie à son fils illégitime, Guillaume.
Le jeune prince reçu l’appui du roi de France. Il avait à se défendre contre ses barons qui comptaient sur le départ de son père pour s’émanciper.
Grâce aux soutient du roi, leur soulèvement n’aboutit pas. Mais une fois vainqueur, Guillaume se retourna contre le roi qui l’avait aidé. la reconnaissance n’était pas la principale qualité de cet ambitieux normand qui, il est vrai, plus connu sous le nom de Guillaume le Conquérant, termina sa vie sur le trône d’Angleterre !
Le roi de France s’était montré dans l’incapacité totale de maitriser son puissant vassal. La Normandie était alors territorialement aussi grande que le royaume de France.
La succession au trône de France
Henri épousa Anne de Kiev. Il s’agissait la du premier accord « franco- russe ». Un fils, Philippe, naquit de cette union. II fut très rapidement associé au trône. Henri, fort de son expérience, connaissait la nécessité d’une telle mesure. Il fut d’ailleurs en cela bien inspiré, puisqu’il décéda quelque temps plus tard.
Le nouveau roi, âgé de sept ans, était dans l’impossibilité de régner. A peine née, la dynastie capétienne se trouvait confrontée à un problème de régence. Certains n’allaient-ils pas profiter de cette situation ? Dans l’entourage du jeune roi, il y avait sa mère Anne et son oncle Baudouin V, comte de Flandre.
Que retenir des vingt-neuf ans de règne d’Henri ? Ce fut une succession de guerres contre les seigneurs de « Francie ». A peine née, la monarchie capétienne se montrait déjà très affaiblie. Même si le principe monarchique était globalement admis, les grandes maisons n’en avaient pas moins de solides appétits territoriaux.
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