L’histoire des arabes en Méditerranée commence vers 632 avec l’invasion de la Mésopotamie puis de l’Afrique du Nord. En moins de deux siècles, les arabes bâtissent un empire comprenant une partie de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe.
Sommaire
- Le début de l’histoire des arabes et l’expansion à travers le bassin méditerranéen
- Des palais et mosquées richement décorées comme témoignage de l’histoire des arabes en Méditerranée
- Développement de l’agriculture
- Développement de l’industrie et de l’artisanat
- L’héritage intemporel du passage des arabes en Méditerranée
- Le conte des Milles et une nuits
- Habits et armements
Le début de l’histoire des arabes et l’expansion à travers le bassin méditerranéen
Lorsque Mahomet donna aux Arabes une nouvelle religion, l’islam, son enseignement ne se limita pas là: il leur apporta aussi une organisation militaire.
Ainsi, à sa mort, en 632, les Arabes possédaient une armée puissante, prête à acquérir de nouvelles terres et à diffuser la religion islamique.
Dès l’année suivante, ils franchissent les limites de la péninsule arabique, puis occupent la Mésopotamie, la Syrie, la Palestine et l’Égypte. Bientôt, ils se rendent maîtres de toute l’Afrique du Nord, en 711, prennent pied à Gibraltar; s’étant emparés de l’Espagne, ils deviennent les « seigneurs de la Méditerranée ».
Il n’est pas jusqu’à la petite île de Sicile qu’ils n’occupent (827), rassemblant en moins de deux siècles un empire presque aussi vaste que l’ancien Empire romain. Les conquêtes arabes jusqu’au Xe siècle comprenaient une partie de l’Afrique, de l’Asie et de l’Europe.
Des palais et mosquées richement décorées comme témoignage de l’histoire des arabes en Méditerranée
Comme bien d’autres avant eux, les Arabes sont en Europe des «envahisseurs », mais loin d’être rustres et barbares, ils se montrent intelligents et civilisés. Ils apprécient la culture de ceux qu’ils mettent sous leur Joug, et peuvent, au cours de leurs incursions, étudier des livres de médecine, géométrie, mathématiques et astronomie qu’ils ont eu soin de faire traduire dans leur langue. Leur long séjour en Espagne a profondément marqué le pays dans son art, son langage, ses usages.
En France, il n’en fut pas de même, car Charles Martel sut s’opposer à leur avance, près de Poitiers. Cet évènement amorça bientôt la fin de la conquête et l’histoire des arabes en Europe aller connaître un revers avec la période de la Reconquista.
Ayant pris pied en Sicile en 827, ils en développèrent la prospérité pendant deux cent cinquante ans, jusqu’à la fin du Xe siècle.
Ainsi, Palerme, grande et belle ville de plus de 100 000 habitants revêt-elle un air de capitale. Autour des remparts de la vieille cité, les Arabes font construire quatre autres quartiers, le plus populaire étant le « Quartier des écluses », tandis que le « Quartier neuf» devient le quartier commercial.
Dans ce dernier, on voit des bazars immenses, des places où s’étalent des marchandises que les Arabes font venir d’Afrique, de l’Inde et même de Sumatra, grâce à leur puissante flotte. Armuriers, chaudronniers, tailleurs, marchands de grains, artisans de tous genres y tiennent leur échoppe. Des commerçants viennent de Perse, de Syrie, d’Afrique et de Grèce pour traiter de grosses affaires.
Plus loin, la casbah abrite l’émir, gouverneur arabe, et sa suite. Ce quartier domine l’entrée du port. À proximité de la ville, les négociants se font construire des villas entourées de jardins et de vergers.
Au cœur de la ville se trouve l’édifice réservé au culte, la mosquée. Elle se divise en plusieurs salles; dans l’un des murs se trouve une niche, le mihrab, qui indique la direction de. La Mecque. Les Arabes se réunissent dans la mosquée pour prier Allah. A l’heure prévue s’élève au-dehors la voix du muezzin, qui invite les fidèles à la prière du haut du minaret, tour élancée de la mosquée.
Comme le Coran, livre sacré, interdisait de représenter, en peinture et en sculpture, des figures humaines ou animales, les artistes se limitaient à l’architecture et édifiaient des palais grandioses, à l’intérieur se trouvait généralement une cour au centre de laquelle une fontaine dispensait la fraîcheur. Cette cour était entourée de gracieuses colonnes soutenant des arches singulières en demi-lune, forme qui avait été choisie, semble-t-il, en souvenir de la nouvelle lune du 15 juillet 622, date à laquelle Mahomet s’enfuit à Médine pour échapper aux persécutions de ses adversaires.
Ces palais sont richement ornés, décorés de dessins géométriques multicolores (plantes stylistes rappelant les sinuosités de l’écriture arabe) emmêlés avec une grâce toute particulière :
les « arabesques ».
L'Espagne est le pays d'Europe où l'on rencontre le plus de témoignages intacts de l'art musulman. A Grenade, en particulier, l'Alhambra est célèbre. Ce fut, aux XIIIe et XIVe siècles, le palais-forteresse des rois maures. Il en reste de superbes constructions et d'admirables jardins. Tous les voyageurs visitent la cour des Myrtes et la cour des Lions.
Développement de l’agriculture
Grâce aux Arabes, l’agriculture fait de remarquables progrès en Europe. En Sicile et en Espagne ils entreprennent d’importants travaux d’irrigation, rendant ainsi fertiles les terrains arides; ils cultivent l’oranger, le coton, le mûrier, la canne à sucre, le palmier-dattier, alors qu’en principe, ces plantes ne pouvaient pousser que dans les régions chaudes d’Afrique ou d’Asie.
Développement de l’industrie et de l’artisanat
De grandes industries naissent à leur tour. De Damas, en Syrie, parviennent des étoffes remarquables par l’originalité des dessins et la beauté des couleurs. Ainsi, le damas servait à couvrir des meubles, à tapisser des pièces et, lorsqu’il était en soie, à faire des vêtements d’apparat.
À ces industries de luxe s’ajoutent encore les fameux vases, plats, coffrets, objets en argent et en bronze finement ciselés et marquetés.
L’héritage intemporel du passage des arabes en Méditerranée
L’histoire des arabes dans le bassin méditerranéen a laissé comme héritage plusieurs mots encore utilisés aujourd’hui :
- magasin / makhzen (pluriel makhazin)
- tarif / ta’arifa
- tasse / thaça
- Carafe / garafa, harrafg
- coton / kutun
- café / kahwa
- orange / narandj
Vous avez sans doute remarqué que ces mots concernent surtout le commerce, l’industrie; l’agriculture, la navigation et l’astronomie: en effet, les Arabes étaient si experts dans ces différents domaines qu’ils étaient à même d’enseigner leurs techniques aux autres peuples. C’étaient également de grands mathématiciens : créateurs de l’algèbre et de la trigonométrie; ils adoptèrent un nouveau système de numération, d’origine indienne, qui remplaça peu à peu les chiffres romains : les « chiffres arabes », dont nous nous servons toujours aujourd’hui.
Le conte des Milles et une nuits
Les Arabes, conteurs et poètes délicats, nous ont en outre laissé le célèbre recueil des Mille et une nuits, contes nés à Bagdad des suites de la colère d’un sultan. Son épouse, l’ayant abandonné le monarque décide de se venger : il aura chaque jour une femme nouvelle qu’il fera décapiter à la fin de la journée. C’est bientôt le tour d’une charmante princesse, Shéhérazade. Terrifiée par le sort qui l’attend, elle imagine un stratagème : captiver le sultan en lui narrant un conte rempli de péripéties, afin de le tenir en haleine jusqu’au lendemain.
O prodige, son plan réussit et elle n’est pas décapitée. Alors, s’ingéniant chaque soir à renouveler l’intérêt de ses histoires, Shéhérazade obtient définitivement sa grâce.
Nous revivons l’enchantement des Mille et une nuits, lorsque nous lisons le Cheval Magique, le Pécheur et le Génie, Aladin et la lampe merveilleuse, le Voyage de Sindbad le Marin, Omar an-Numar, Ali-Baba et les 40 voleurs.
Longtemps ces contes orientaux se sont répandus par la tradition «orale», avant d’être écrits, vers 1400, en langue arabe. Au XVIIIe siècle, Antoine Galland les traduisit en français; de nos jours, c’est la version du Dr Mardrus (1899-1904) qui est la plus appréciée.
Habits et armements
Les épées des Arabes étaient droites ou incurvées: souvent leur lame était finement ouvragée d’incrustations d’or et d’argent, et leur fourreau serti de pierres précieuses. Les soldats, armés de javelots et de longues lances ornées de crinières de chevaux, avaient un bouclier rond, assez petit. Les hommes endossaient le khaftan (caftan), ample manteau de laine, et portaient de longues braies, serrées à la cheville: ils se couvraient le chef d’un turban. Au combat, leur casque à nasal et à gorgerin leur couvrait le nez.
FAQ
L’expansion arabes comment vers 632, à la mort de Mahommet
L’Espagne, à Grenade, en particulier, l’Alhambra est célèbre.
Palerme
Découvrez aussi
- A LA UNE (18)
- Histoire de France (96)
- Histoire des unités militaires (26)
- Histoire générale (147)
- La petite histoire de France (4)
- Memes Histoire de France (107)
- Non classé (3)
- Portraits historiques (56)
- Quiz (8)