Louis VII le Jeune, né en 1120 et mort en 1180, monte sur le trône de France après son père, Louis VI le Gros, et règne pendant quarante-trois ans. Son surnom « le Jeune » sert simplement à le distinguer de son père, mais il est souvent éclipsé dans l’histoire par les événements qui entourent son mariage avec Aliénor d’Aquitaine. Son règne est marqué par une politique intérieure prudente, centrée sur le renforcement du pouvoir royal face aux grands féodaux et sur le soutien aux croisades, notamment la seconde croisade qu’il mène aux côtés de son épouse.
Le mariage avec Aliénor d’Aquitaine en 1137 est l’un des moments déterminants de son règne. Aliénor apporte avec elle un vaste duché, l’Aquitaine, qui accroît considérablement l’influence de la couronne française. Cependant, leur union se révèle difficile : Louis VII et Aliénor sont en désaccord sur la politique, la religion et la gestion du pouvoir. Le couple ne parvient pas à produire d’héritier mâle survivant rapidement, ce qui fragilise l’alliance et entraîne finalement l’annulation du mariage en 1152, deux ans avant qu’Aliénor ne se remarie avec Henri II d’Angleterre.
C’est ce remariage qui scelle le destin historique de Louis VII. Par cette union, l’Aquitaine passe sous domination anglaise, ce qui crée une tension durable entre la couronne française et le royaume d’Angleterre. Cette situation jettera les bases des conflits futurs, culminant plusieurs siècles plus tard avec la Guerre de Cent Ans. Ainsi, la réputation de Louis VII est en partie affectée par les décisions et l’influence d’Aliénor, même si ses propres politiques et efforts pour renforcer le royaume ne doivent pas être négligés.
Malgré cette ombre historique, Louis VII reste un roi consciencieux, attaché à l’ordre et à la légitimité du pouvoir royal. Son soutien à l’Église, ses réformes administratives et ses efforts pour consolider les frontières du royaume témoignent d’un règne sérieux et réfléchi, bien que peu flamboyant. L’histoire retient surtout son rôle dans la dynamique politique qui suivra son divorce et la montée en puissance de l’Angleterre, mais Louis VII mérite d’être considéré comme un monarque qui a posé des fondations importantes pour la centralisation du pouvoir français.
Pourquoi Louis VII le Jeune ?
Le jeune Louis fut associé au trône des l’âge de sept ans. Il n’avait que dix-sept ans à la mort de son père Louis VI le Gros et c’est pour distinguer les deux hommes que l’on le surnomma le Jeune. Ce fut un roi très dévot, saint pour certains, mais qui ne possédait peut-être pas toutes les qualités nécessaires pour exercer le « métier de roi ».
Les chroniqueurs contemporains lui reprochèrent ce que l’on appellerait aujourd’hui son libéralisme. Ainsi, accorda-t-il certains droits aux juifs. On lui doit aussi l’édification de nouvelles villes, ce qui lui attira quelques antipathies.

Aliénor d’Aquitaine, femme de Louis VII
L’histoire en a fait (et ce, sur les dires de la reine Aliénor) un moine couronne. Pourtant il ne fut pas toujours un fervent adepte de Rome puisqu’il s’opposa au pape Innocent II à propos de l’archevêché de Bourges
Ce que l’histoire ne lui à pas pardonné est d’avoir répudié Aliénor. Cela ne fut une erreur politique que parce que la reine répudiée eut l’outrecuidance d’épouser ensuite le plus grand rival du roi de France, Henri Plantagenet.
La France est alors située entre deux pays qui accroissent leur puissance, l’Empire et l’Angleterre. Cela explique la sévérité des jugements car le règne est situé dans une période difficile.

Comme son père, Louis VII cherche à faire valoir son autorité. Les bourgeois d’Orleans, de Poitiers ou de Sens l’apprirent à leurs dépens. Comme son père, il se battit sans relâche contre ses seigneurs, barons ou comtes.
Louis VII épousa la jeune et belle Aliénor d’Aquitaine neuf jours avant le décès de son père. Depuis quelques semaines la princesse était héritière de l’Aquitaine. C’était la le plus grand domaine qui relevait de la Couronne de France. La région représentait l’équivalent de dix-neuf départements actuels.
Fort de ses droits, Louis VII revendiqua le comte de Toulouse mais pour ce faire se rendre sur place, ce qui représenta la plus lointaine expédition qu’aucun Capétien n’eut jamais mené en royaume de France.
La croisade avec Aliénor d’Aquitaine et le divorce
Le mariage se passa bien pendant une dizaine d’années. Puis apparurent des désaccords qui devaient mener à l’un des divorces les plus fameux l’histoire de France pour ses lourdes conséquences.
La reine avait suivit Louis en Terre sainte et, d’après quelques mauvaises langues, c’est en Palestine que les choses se gatèrent. Il semble que la reine ait eu une liaison avec Raymond de Poitiers, prince d’Antioche, qui était aussi son oncle paternel.
Des bruits coururent même sur les sentiments qu’elle aurait portes au musulman Saladin.
Et, dès que les royaux époux furent rentrés en France, des membres de la famille leur firent savoir que des liens de parenté existaient entre eux. Chose curieuse, on ne s’en était pas aperçu auparavant. On cherchait vraisemblablement un prétexte pour annuler le mariage.
Le divorce pouvait ainsi être prononcé aux yeux de l’Eglise. De fait, si on remontait quatre générations du cote du roi et cinq du coté de la reine, on trouvait un aïeul commun : Robert le Pieux.
Les prémices de la Guerre de Cent Ans
Le 18 mars 1152, le divorce était prononcé. Le 18 mai de la même année, Aliénor épousait le fils de Geoffroy d’Anjou, Henri Plantagenet.
On le surnommait Plantagenet parce qu’il avait l’habitude d’orner sa toque d’une branche de genet. Henri était par sa mère Mathilde, le petit-fils du roi d’Angleterre Henri Beauclerc. Il régnait sur la Touraine, l’Anjou et la Normandie. Aliénor, outre ses charmes, lui apportait l’Aquitaine. L’année suivante, il devint roi d’Angleterre.
La guerre avec le roi de France était inévitable.
Les deux hommes étaient très respectueux l’un envers l’autre. Ainsi Henri refusa d’assiéger une ville ou se trouvait le roi de France car il était son suzerain. Il voulait en cela donner l’exemple à ses propres vassaux.
Pourquoi le roi Louis VII décide-t-il de sacrer son fils de son vivant ?
Quant aux amours de Louis VII, elles furent encore bien tumultueuses pour un saint homme. En 1154, Louis épousait Constance de Castille, qui mourut peu après (1160). Il se remaria ensuite avec Adele de Champagne. Il faut expliquer ce zèle marital par le fait que le roi n’avait pas de descendant.
Enfin naquit le petit Philippe. Louis put ainsi progressivement se retirer des affaires pour passer la main à son fils. Il termina sa vie de manière monacale, une fois la transmission des pouvoirs assurée.
Sources
FAQ
Aliénor d’Aquitaine
Louis VI le Gros
Henri Plantagenet
Rois et Empereurs
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