Les défaites victorieuses françaises sont autant de combats mettant en avant l’abnégation, le courage et le mythe du soldat français.
Retour rapide sur les batailles fondatrices.
Sommaire
- Bataille de Reichsoffen
- Waterloo et Québec
- Bataille de Camerone
- Verdun 1916
- Saumur
- Dien Bien Phû
- L’engagement du soldat dans les défaites victorieuses
Au milieu des champs d’Azincourt, les défaillances de l’Ost royal sont perceptibles alors que la bataille se prépare encore. Certains maîtres de guerre comprennent déjà qu’une simple charge ne suffira pas. Mais ceux-ci ni personne ne tourneront pas les talons lorsque la 1ère s’achève sous une pluie de flèche.
Vague après vagues, les chevaliers français pas toujours vertueux laissent leurs destriers les guider vers la mort qui sera la seule alternative à la victoire qui leur échappe.
Les défaites victorieuses
Bataille de Reichsoffen
A 4 siècles de là, c’est dans les plaines vallonnées de Woerth que d’autres montures trépignent d’impatience sous leurs cavaliers qui assistent au reflue de l’armée française vers Reichsoffen alors qu’elle s’est si bravement battue en cette terrible journée. Les cuirassiers savent ce que le devoir leur commandera bientôt. Certains n’attendent pas l’ordre funeste pour aller au destin qui fera moisson de leurs vies : si on a pas sut comment gagner, on saura comment mourir.
Waterloo et Québec
Moins de 60 ans auparavant, alors que l’arrivée de Blücher à Waterloo sonne le glas de l’Empire, une poignée d’artilleurs supporte stoïquement la retraite de leurs frères d’armes derrière leurs pièces sans poudre ni boulets pour les couvrir. Ordre leur à été donné de tenir leurs positions afin de maintenir un semblant de cohésion, ce qu’ils feront jusqu’au bout avec un imperturbale courage et sang froid.
Après une période victorieuse, Montcalm sent que la fortune lui échappe devant les moyens que déploient les anglais pour prendre Québec. Il ne lui reste qu’à quitter la sécurité des murailles pour mourir avec ses hommes dans la Plaine d’Abraham.
Bataille de Camerone
Camerone se souvient encore des 1500 mexicains bloqués des heures durant par 60 hommes retranchés dans une bâtisse. Leur combat désespéré entre dans l’histoire et révèle au monde la Légion Étrangère, qui ne cessera plus de se couvrir de gloire partout où elle sera.
Verdun 1916
En 1916, les Chasseurs de Driant meurent l’arme à la main face à un ennemi 10X supérieur en nombre après avoir survécu au Déluge. Leur équipement en partie détruit, c’est leur seule ardeur qui force parfois les allemands qui viennent de quitter leurs installations confortables à reculer. Ce n’est que lorsque le Lieutenant-Colonel leur en donne l’ordre – avant de mourir lui-même – qu’une poignée de miraculés décroche enfin. Leur sacrifice héroïque préfigure près de 10 mois de combats hors norme au mépris de la vie.
Saumur
Sur les ponts de Saumur, ce sont près de 40 000 soldats de la Wermacht qui sont retenus pendant 48h par 2500 français, dont 900 Cadets de l’Ecole de Cavalerie. Peu d’entre eux reviendront de ce nouveau rendez – vous avec la mort.
Dien Bien Phû
De mars à mai 1954, Dien Bien Phu ne sera qu’effervescence et apocalypse. Durant ces 2 mois, les hauts faits d’armes se cumulent d’heure en heure. Perché sur le toit du pc de Huguette 1, le Capitaine Chevallier brûle ses dernières cartouches sur le raz-de-marée noir qui s’apprête à le dévorer. Il faudra de 10 000 Viet-minh pour prendre Eliane 1, défendu par une trentaine de légionnaires. Bigeard fait savoir à tous, surtout à l’ennemi, qu’il qu’Eliane 2 tiendra jusqu’au dernier homme. Plus de 4000 hommes sauteront dans cette fournaise, parfois sans brevet ni espoir. Ne reste que « l’honneur et les copains ».
L’engagement du soldat dans les défaites victorieuses
Si cette France indomptable et enragée dans la défaite fait partie intégrante de notre culture guerrière, les raisons sont obscures et je laisse volontiers cette question aux historiens. Mais nul doute que les sacrifices insensés d’antan dans une France qui n’était pas encore la France et quand la noblesse portait encore l’épée ont leur poids dans ce bagage particulier qui dicte aujourd’hui encore au soldat de payer la gloire de son sang lorsqu’il n’est plus possible d’amener la victoire sous son drapeau.
FAQ
La bataille de Camerone
La bataille de Saumur et le sacrifice des cadets
Dien Bien Phu
Dossier sur les batailles
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